La crise sécuritaire qui a secoué le Nord du Mali depuis 2012 tend à se propager dans le centre à travers les différentes attaques qui se sont répétées dans le Nord de la région de Ségou (2ème région militaire du Mali). Pour lutter efficacement contre les terroristes et les bandits armés qui sévissent dans cette région et préserver les autres villes, l’urgence d’équiper la brigade de la gendarmerie de Markala et environnant s’impose.
Aujourd’hui nul ne doute plus de la croissance des conflits armés dans notre pays, particulièrement au Nord de la région de Ségou. Vu la progression des conflits à travers les nouvelles zones, force est de constater que la région de Ségou (2ème région militaire) est fortement menacée dont la classification des cercles de Niono et Macina en tant que zone rouge en témoigne.
Pour bloquer cette progression des bandits armés et éviter des conflits d’autres genres dans cette région. La situation géographique et sécuritaire du pays fait de cette Markala une zone intermédiaire et très sensible entre la ville de Ségou et les zones de conflit.
Equiper en mobilité (Pickups, motos) et ressources humaines de la brigade de cette ville est devenue une nécessité absolue. Cette ville est l’une des dernières grandes communes rurales avant la ville de Ségou. Markala regorge l’un des plus grands édifices mondiaux qui, est le pont barrage et l’office du Niger. La ville est une zone militaire avec la présence des camps des forces armées et de sécurité à travers la présence d’une compagnie de gendarmerie (brigade et escadron). Puis que c’est la gendarmerie qu’il s’agit, il est urgent de renforcer la capacité de cette compagnie particulièrement la brigade territoriale. Cette brigade qui couvre un rayon de 90 Km dont les majeures parties de ses zones sont frontalières avec les nouvelles zones rouges du Nord de Ségou.
Malgré cette distance et le peu de moyen qu’ils possèdent, le commandant de brigade et ces hommes se battent comme qu’ils peuvent pour sécuriser les personnes et les biens de cette localité. Il y a de cela quelques mois, les hommes du commandant Traoré ont mis hors d’état de nuire plusieurs grands bandits évadés de la prison de Niono et mènent des patrouilles nuits et jours dans la ville de Markala et environnant. Déterminées à sécuriser cette zone, les gendarmes de cette brigade font plus de temps dans les brousses à traquer les bandits qu’au bureau. Malgré cette détermination du commandant de brigade et ces hommes, l’insuffisance de mobilité (Pickups, motos) règne. L’équipement de la compagnie de la gendarmerie et des forces de défense, particulièrement la brigade territoriale de Markala est obligatoire pour les autorités militaires, le gouvernement, les élus, les hommes d’affaires, les commerçants et les cadres du cercle de Ségou.
Compte-tenu de la fréquence des conflits et l’importance de préserver les zones paisibles, il est urgent que le gouvernement équipe cette brigade, qui est l’une des plus importantes de la région de Ségou sinon du Mali. Si le gouvernement est obligé d’équiper cette brigade, la population, les élus, les hommes d’affaires, commerçants et les cadres de ce cercle ne doivent pas être en marge de cette mobilisation autour de la brigade.
Dans le cadre de l’équipement de nos forces de sécurité au niveau local, les élus doivent converger leurs efforts en collaboration avec toutes les personnes ressources, de la commune, du cercle et de la région pour doter leurs forces de sécurité de moyens adéquats en attendant le gouvernement.
Triste réalité
En effet nous pouvons dire que, les élus, les hommes d’affaires, les commerçants et les cadres de cette région et cercle sont interpellés au même titre que le gouvernement pour équiper cette brigade ainsi que toutes les autres se trouvant dans l’insuffisance de mobilité.
Une source bien informée nous dira que, si les cadres politiques, administratifs et hommes d’affaires de cette localité se donnent les mains et prennent cette question cruciale à bras le corps, cette brigade sera équipée en (Pickups, motos) en moins de trois (3) mois. Il ressort dans ses propos qu’un cadre natif de Markala a construit lui seul, un appartement digne de ce nom pouvant servir de bureau de la brigade, dont le nouveau joyau attend également son équipements en matériels de bureaux (Ordinateurs, bureaux, armoires, téléphones, électrifications etc.) Selon ce dernier, il y a plusieurs personnes de cette ville qui sont plus riches que ce monsieur dont nous gardons le nom dans l’anonymat. Pour lui, il est important que les autres emboitent ses pas, qu’’ils vivent ou pas actuellement dans la localité, mais les parents, les amis et la communauté restent les leurs.
Au cours de nos investigations à Ségou, nous constatons que, chaque année certains élus communaux, les députés et hommes d’affaires du cercle dépensent des millions pour l’organisation d’une compétition de football de masse, des dons de véhicules aux artistes, des millions pour la construction des mosquées, des routes bitumées reliant leur domicile au goudron pour les funérailles d’une vieille, de la création d’une fondations pour le financement de leur projets politiques etc. Tout ceux-ci a pour but d’avoir de grande renommée pour se positionner au niveau des partis, des entreprises auprès des artistes, également des bénédictions de Dieu pour le jugement dernier que je ne condamne pas, mais il est aussi bon de penser à nos brigades de gendarmerie de commissariat de police pour le bien être de la population de cette localité et le bonheur des maliens.
En effet, une source nous dira également, qu’un natif de cette commune rurale était même candidat à l’élection présidentielles de 2013 et que le cercle regorge des personnes ressources, capables à l’intérieur comme de l’extérieur du pays à résoudre ce problème en un clin d’œil. Cet acte sera salutaire pour cette localité.
Il est à signaler que, Markala est situé au Nord- Est de la ville de Ségou, une commune rurale du cercle de Ségou avec une population de plus de 45 000 habitants, à 35 Km de Ségou et 275 Km de Bamako. Par ailleurs, nous demandons au Ministre de la Sécurité et de la protection civile et au chef d’état-major de la gendarmerie de tout mettre en œuvre pour équiper cette Brigade qui en a tant besoin.
La question qui se pose est de savoir, qui du gouvernement ou des personnes de bonnes volontés pourront sauver cette brigade de la détresse. Un officier supérieur de la sécurité en mission au Mali nous avoue que, la sécurité de Bamako dépend également de celle de nos régions, particulièrement, celles qui sont frontalières avec les régions du Nord, en l’occurrence, Ségou et Mopti.
BDW