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Le ministre de la défense et des anciens combattants à Mopti: La nécessité d’impliquer les autorités morales pour résoudre la crise
Publié le lundi 6 mars 2017  |  Le Sursaut
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.
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Le Delta central du Niger est depuis quelques temps confronté au terrorisme et au grand banditisme. Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Défense et des anciens Combattants vient d’effectuer une visite de deux jours à Mopti. Par ce contact, M. Abdoulaye Idrissa Maïga tenait à réaffirmer le soutien des plus hautes autorités et du peuple malien aux forces de défense et de sécurité sur le terrain. Le ministre a aussi présidé une concertation avec les chefs des services régionaux sur la situation sécuritaire dans la région afin de trouver les voies et moyens pour résoudre la crise qui secoue le centre du pays.
Accompagné d’une forte délégation, dont le Général Didier Dakouo (Chef d’état-major général), M. Zahabi Ould Sidi Mohamed (président de la Commission DDR) et le Général Gabriel Poudiougou (président de la Commission Intégration). On notait surtout la présence aux côtés du ministre de cinq députés.
L’insécurité grandissante dans le Delta central du Niger, les assassinats ciblés et le terrorisme a dominé les échanges que le ministre de la Défense et des Anciens combattants (MDAC) a eus avec les responsables des services régionaux de la Venise malienne.
Pour les députés qui accompagnent le ministre, le gouvernement a fait des efforts dans le cadre de la réforme des forces de défense et de sécurité. Mais les efforts doivent être renforcés. Issa Togo, député élu à Koro, demande l’implication de tous les élus. « Les forces de défense et de sécurité sont là pour protéger les populations mais elles ne peuvent pas le faire sans le soutien des populations », a dit pour sa part Belco Bah, député élu à Niono. « Si les vrais djihadistes dont on parle sont des peuls de chez nous, nous pouvons les convaincre à revenir à la raison », a lancé Samba Yattassaye, député élu à Mopti.
Les intervenants ont en général déploré ce qu’ils appellent «l’absence de l’administration» dans la zone. Ce qui a ouvert la voie au laisser-aller. Certains demandent au ministre une solution militaire pour résoudre la crise. Même si les idées convergent, après l’intervention du ministre, sur la nécessité de privilégier le dialogue, la solution passe par les voies de sécurisation.

Prenant la parole, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a insisté sur l’implication de tous les chefs des services locaux dans la résolution de cette crise. Saluant le travail de qualité de l’armée, il a estimé que l’armée devrait être sur des lignes un peu plus extérieures. «L’armée fait un travail formidable dans le souci de faire porter plus haut les couleurs nationales et la souveraineté nationale, dans le souci d’apaiser le climat social», a rappelé Abdoulaye Idrissa Maïga.
«Présente sur tous les théâtres malgré tout, l’’armée est dans son rôle», a indiqué le ministre. Et de poursuivre, «nous savons que les collectivités sont dans des situations éprouvantes. Nous savons que vous subissez et qu’il y a des assassinats ciblés. Plus que du banditisme, ce sont des crimes odieux qui sont commis. Et nous avons la responsabilité de protéger tous les citoyens».
Et le ministre de lancer un appel : «Cadres du Mali, j’ai l’intime conviction que vous pouvez apporter beaucoup. En tant qu’agent de développement, vous devez vous impliquer avec des actions de proximité. Je demande à chacun de s’interroger sur les voies à emprunter pour mobiliser les ressources morales ou les autorités morales. C’est cela qui peut sauver des vies» !
Le ministre s’est tout de même réjoui de l’amélioration de la situation d’ensemble. Même si le Delta central du Niger est dans une situation sécuritaire inquiétante. Il a également rappelé que le gouvernement du Mali a fait un choix politique éclairé depuis 2013 : le dialogue ! Pour Abdoulaye Idrissa. Maïga, «nous devons pouvoir nous parler entre Maliens».
Toutefois, a-t-il souligné, cette nécessité du dialogue ne doit pas empêcher l’armée de jouer sa partition et de protéger tous les citoyens. Et elle (l’armée) mène actuellement des patrouilles dans le Delta pour la sécurité et le confort des populations. L’armée seule ne peut pas apporter la solution. Mais le ministre insiste toujours sur les vertus du dialogue et à la mobilisation des ressources morales pour sortir de ces difficultés.

‘’Dépasser les passions et aller à l’essentiel’’
Le ministre Maïga a mis l’accent sur la nécessité d’éviter les amalgames. Pour lui, un terroriste quelle que soit son ethnie ou son origine doit être traité comme tel. «N’acceptez pas qu’il y est un problème au Centre comme au Nord», a-t-il lancé.
La solution, selon le ministre, passe certes par des voies de sécurisation. «Il faut éviter le déni des évidences. L’armée est bien là, elle subit de plusieurs manières. Nous ne pouvons pas taire ces aspects. Face au déni des évidences, il faut pouvoir aller à l’essentiel en se posant les bonnes questions et essayer d’apporter des réponses justes. Il est vrai que l’outil militaire doit être un élément de la solution, mais nous ne devons pas aussi perdre de vue les voies du dialogue», a indiqué M. Abdoulaye Idrissa Maïga.
Pour le ministre, au-delà de la passion, «tous les Maliens doivent emboucher la même trompette, celle de la paix» !
Alhassane H. Maïga, Chargé de Mission/MDAC
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