Créée le 26 février 2011, la coalition Partis unis pour la République (PUR) a aujourd’hui six ans. Pour célébrer ce 6e anniversaire, ses membres ont tenu une conférence de presse pour se prononcer sur certaines questions brûlantes de la nation, notamment l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la sécurité, la conférence d’entente nationale, l’installation des autorités intérimaires. Ils ont réaffirmé leur soutien sans faille au président de la République.
Ladite conférence s’est tenue samedi à la Maison de la presse en présence des leaders et militants des partis regroupés au sein des PUR. Elle était animée par Abdoulaye Amadou Sy, président des PUR, et Housseini Amion Guindo, vice-président.
Pour le président des PUR, la coalition constitue aujourd’hui la 3e force au sein de la convention des partis politiques de la majorité présidentielle, avec 800 conseillers et une quarantaine de maires. Selon lui, les PUR est un regroupement de 10 partis politiques : CODEM, MPLUS-RAMATA, MADI, MPJS, MCRM, PJDD, ANC, PSDM, PDT et RDT.
Dans une déclaration, le président de la conférence des présidents des PUR a réaffirmé le soutien sans réserve de la coalition au président Ibrahim Boubacar Keita ainsi que l’appartenance des PUR à la majorité présidentielle, afin de réaliser convenablement le programme de société du président IBK. Pour le choix de soutenir la candidature du président IBK en 2018, Housseini Amion Guindo a rassuré que rien n’a été encore décidé. Selon lui, le choix se fera au moment opportun.
Concernant l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, Abdoulaye Amadou Sy a déclaré que le besoin de préserver l’unité du peuple et l’intégrité territoriale s’avère plus que jamais nécessaire pour un retour définitif de la paix dans les parties septentrionale et centrale du pays.
À cet effet, au nom de la coalition, il a salué l’initiative du gouvernement à matérialiser ses engagements à travers : la création du Comité de suivi de l’accord ; la nomination du Haut représentant du président de la République ; l’adoption de la nouvelle loi électorale en tenant compte de l’accord de paix ; le projet de révision constitution ; l’installation des sites de cantonnement ; l’organisation des patrouilles mixtes ; le retour des réfugiés et déplacés ; la mise en place des autorités intérimaires et la nomination des gouverneurs des régions du nord.
Selon les PUR, la conférence d’entente nationale doit être inclusive en faisant en sorte que tous les mouvements n’ayant pas eu l’opportunité de prendre part aux négociations sur l’Accord pour la paix et la réconciliation, et ceux qui ont vu le jour récemment pour diverses raisons, participent à la conférence d’entente nationale.
Concernant le front social, le président des PUR appelle au dialogue fécond pour aboutir à des solutions durables et réalistes afin de garantir la stabilité sociale. «Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de cohésion nationale pour faire face à l’adversité des djihadistes, aux narcotrafiquants et aux terroristes de tous bords», a-t-il déclaré.
Au plan sécuritaire, la coalition s’inquiète de la tournure des affrontements intercommunautaires dans le centre. C’est pourquoi elle invite le gouvernement à prendre ses responsabilités pour ramener la quiétude au sein de la population.