La commune rurale de Sangarébougou à l’image des autres quartiers périphériques de Bamako, est confrontée à un sérieux problème d’approvisionnement en eau potable, surtout à l’approche de la canicule. Dans ce lot de souffrances généralisées, ce sont les femmes qui payent un lourd tribut de cette situation désastreuse. Car elles sont les premières à affronter les problèmes de ménage qui dépendent en grande partie de l’absence totale de système d’adduction d’eau dans la commune. Il n’est un secret pour personne, qu’à Sangarébougou, les femmes déploient toujours d’énormes efforts pour satisfaire les besoins en eau des familles. L’approvisionnement s’effectue dans ladite localité par des ruraux qui viennent travailler pendant la saison sèche à Bamako et ses environs avec des charrettes ou des pousses – pousses chargés de bidons d’eau. Ceux-ci sont souvent appuyés par des citernes qui viennent de façon sporadique dans la commune. Et même avec ça, toutes les populations n’ont pas accès à cette eau potable, dans la mesure où elle se vend très cher. Un bidon d’eau de 20 litres se vend à 100 F CFA ou parfois plus. Dans la commune rurale de sangarébougou, les points d’eau ne sont pas à la hauteur des attentes. Les femmes sont obligées souvent de passer une bonne partie de la nuit au bord des rares points d’eau. Cette situation crée beaucoup de problèmes dans les foyers conjugaux et ce sont des mariages de plusieurs années qui en souffrent très souvent. Car dans une telle situation, les femmes s’exposent à des dangers.
Depuis fort longtemps, il n’existe aucun réseau de distribution d’eau de la SOMAGEP et les populations continuent à souffrir beaucoup en matière d’eau pendant les trois mois de chaleur : Mars, Avril et Mai.
L’actuel maire de la commune rurale de sangarébougou, bien avant son élection, avait réalisé quelques points d’eau, mais qui restent insuffisants. Car ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. La population de Sangarébougou est en perpétuelle mutation. Chaque jour que Dieu fait on assiste à l’arrivée de nouvelles familles qui s’y installent sans recensement.
Face à cette pénurie d’eau potable à Sangarébougou nous tirons la sonnette d’alarme pour inviter les autorités locales d’abord ensuite les ONG à venir au secours des populations de la commune pour soulager les femmes . Cet appui sera salutaire et très précieux pour les femmes de la localité qui sont toujours en danger. Depuis des années, les populations de Sangarébougou attendent lamentablement cette eau très vitale pour l’humanité toute entière. « L’eau est source de vie » dit-on. A vos marques alors les organismes humanitaires.
Mamadou Coulibaly
L’Espion du 6 mars 2017