Dans le domaine du tourisme en Afrique, la destination du Mali n’est plus d’actualité depuis quelques années déjà. La présence des terroristes non loin de certaines zones touristiques et les mesures de prudence des pays occidentaux à l’endroit de leurs ressortissants ont fait leurs effets. Les pertes dans l’industrie touristique du Mali durant cette période s’élève à des centaines de milliards de nos francs.
Le secteur touristique au Mali traverse une crise, une crise sans précédent ces dernière années. Les touristes ne viennent plus aux lieux touristiques et les hôtels au nord et au centre ont presque tous fermé. Pendant ce temps, les guides touristiques ont mauvaise mine, tout comme les artisans qui se retrouvent avec des articles invendus. Une crise absolument liée à cette insécurité qui sévit au nord et au centre du Mali. En effet, plus de 10 000 personnes vivant directement ou indirectement des activités du tourisme ont perdu leur emploi durant ces dernières années. Alors que l’industrie touristique devenait l’un des moteurs de l’économie malienne, aujourd’hui les recettes ont dégringolé : plus de 100 milliards de FCFA de pertes depuis le début de la crise en 2012 jusqu’à nos jours. Pour expliquer ces chiffres, le gouvernement pointe du doigt les pays occidentaux.
Qui assistent directement à cette insécurité et qui auraient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre dans les zones rouges comme ils l’appellent, désertique ou semi-désertique.
Mais l’insécurité était bel et bien une réalité au Mali, surtout dans la zone sahélienne. Mais aujourd’hui, le Mali ne veut plus désormais, se voir agressé afin de réagir. C’est pourquoi au moment même ou mettions sous presse cet article, des patrouilles sont composées de groupes armés progouvernementaux et factions rebelles. Ainsi, le gouvernement a décidé de sécuriser le Nord, le Centre et le Sud de notre pays. C’est pourquoi toute la ville de Bamako est quadrillée par les forces de sécurité, les frontières, les axes routiers et les sites touristiques sont soigneusement surveillés. Ce qui sera pour les Maliens une bouffée d’oxygène en ce qui concerne la sécurité des vies et des biens. Car cette crise n’a que trop duré. Les opérations de sécurisation permettront la mise en œuvre de l’accord et la relance des moteurs de l’économie, notamment celui du tourisme.
Mamadou Coulibaly
L’Espion du 6 mars 2017