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L’Opposition Politique 2018: L’alternance est possible mais…
Publié le lundi 6 mars 2017  |  l'espion
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.
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L’union fait la force à t-on coutume de dire, mais cet adage ne se conjugue pas dans les rangs des forces politiques opposées au pouvoir du Président IBK. En lieu et place d’un regroupement fort, c’est plutôt des alliances de part et d’autre en fonction des intérêts du moment. Au point de frustrer des militants désemparés qui ont commencé à s’interroger si 2018 sera l’année de l’alternance dans notre pays.
En Afrique, faire partir le candidat du pouvoir en place par les urnes relève d’un exercice périlleux, c’est pourquoi les rares oppositions qui ont pu le faire, se sont levées très tôt. Est ce le cas au Mali ? Élu au second tour de l’élection présidentielle de 2013 face à son challenger Soumaïla CISSE avec plus de 77% des suffrages exprimés, Ibrahim Boubacar KEITA bénéficiant d’une confortable majorité à l’hémicycle s’est illustré par la mauvaise gestion du pouvoir caractérisée par des scandales en tout genre, conséquence : les Maliens dans leur écrasante majorité en ont marre et veulent procéder par le vote sanction en 2018. Dans les services, salons feutrés, grins et surtout dans le pays profond, le Malien lamda ne se reconnaît plus en ce régime très décrié. Le problème ne se pose pas à ce niveau, mais ailleurs. Faire partir IBK et sa bande pour confier les rênes du pays à qui ? En même temps que IBK, les autres acteurs de la mouvance présidentielle sont comptables de ce bilan pas flatteur, donc disqualifiés pour succéder à leur mentor. Dans ce cas, l’opposition aura t-elle une chance à saisir? L’actualité dans ce regroupement n’encourage guerre à répondre par l’affirmatif. A la place d’une opposition unie, soudée et cohérente, nous assistons à une segmentation avec la création de divers blocs. D’abord autour de l’URD du chef de file de l’opposition Soumaïla CISSE, il y a le PARENA (qui serait en négociation avec le parti au pouvoir pour une entrée au gouvernement) et le PDES (affaibli par le départ de son Président Sadou DIALLO) plus certains petits partis. De l’autre, il y a la nouvelle entité dénommée NPP (Nouveau Pôle Politique) de la gauche républicaine et démocratique tractée par les FARES de Modibo SIDIBE et comprenant le FUAC (Front Uni pour l’Alternance et le Changement), le PRDDM, l’UPD et le PIDS. L’ancien PM sous la transition Soumana SACKO serait aussi membre de cette nouvelle structure. La création de cette nouvelle alliance s’expliquerait par les dissensions nées de la mise en place du cabinet du chef de file de l’opposition. A ces deux regroupements il y a les anciens partis de la mouvance présidentielle (l’ADP- Maliba du jeune et courageux président Amadou THIAM et le SADI du docteur Oumar MARIKO). Il y a aussi YELEMA de l’ancien PM Moussa MARA qui, officiellement est de la majorité présidentielle, mais dans la pratique, se comporte comme un parti de l’opposition. Le temps du remaniement ministériel, d’autres partis de la mouvance présidentielle (qui suivent le Président IBK qu’à cause des strapontins) et qui mécontents d’avoir été mis à l’écart, viendront grossir les rangs de cette opposition qui est à la recherche d’une cohésion. Au Mali, jamais le Président sortant, candidat à sa propre succession, n’a été battu. L’année 2018 sera t-elle une exception face à cette règle? Rien n’est sûr à cause du manque de cohésion de l’opposition qui aura le choix de procéder entre deux modèles : D’abord il y a la stratégie de l’opposition ivoirienne en 2000 pour faire partir le Président Laurent GBAGBO avec des reports effectifs de voix au bénéfice du candidat de l’opposition qui sera au second tour. Il y a aussi, la stratégie de l’opposition gambienne, celle d’une candidature unique de toute l’opposition. En attendant, les intérêts égoïstes et la méfiance sont le lot quotidien des opposés au Président IBK (très désavoués par les Maliens à cause de sa gestion calamiteuse du pouvoir). C’est dire donc que le chef de file de l’opposition Soumaïla CISSE et ses camarades ont un an et demi pour s’organiser afin de donner l’estocade en temps opportun.
Lamine Diallo
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