La violence des combats dans la région de Kidal ne fait aucun doute. Elle se confirme par la destruction de la principale base des djihadistes, de la récupération de plus d’une soixantaine de véhicules, de l’annonce de la mort d’Abdelhamid Abou Zeid et de Belmokhtar «le borgne». Mais, également de la mort de plusieurs vaillants combattants tchadiens et d’un français Caporal Cédric Charenton, 3ème sur le sol malien.
La guerre au septentrion de notre pays se poursuit non sans peine. Elle est rentrée dans sa phase la plus cruciale et la plus pénible. Il s’agit des combats dans la région de Kidal où se sont retranchés les terroristes djihadistes et narcotrafiquants d’Aqmi, du Mujao et du Mnla. Dans cette ultime phase de récupération du reste du territoire, les Maliens quant à eux restent abasourdis par l’absence de leurs soldats dans la ville de Kidal. Même s’il s’avère qu’ils sont dans la région et qu’ils avancent inévitablement vers la ville de Kidal.
Qu’à cela ne tienne, nos alliés tchadiens, français et nigériens s’y trouvent et sont en train de faire dignement leur boulot. C’est pourquoi, depuis quelques jours, les tchadiens, après la perte écœurante de nombreux de leurs soldats, continuent de ratisser large avec les français. Ainsi, il est revenu de source militaire tchadienne que deux des plus redoutables terroristes djihadistes narcotrafiquants ont trouvé la mort. Il s’agit notamment d’Abou Zeid et de Belmokhtar. D’où cette déclaration du Général tchadien Zacharia Gobongué : « Ce jour, samedi 2 mars 2013, à 12h00, les forces armées tchadiennes en intervention au Mali (…) ont totalement détruit la principale base des djihadistes et narcoterroristes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas ». Et d’ajouter : « Le bilan provisoire des combats s’établit comme suit : plusieurs terroristes tués, dont leur chef Mokhtar Belmokhtar, dit « le Borgne », soixante véhicules en bon état de fonctionnement récupérés, divers matériels de guerre, notamment du matériel électronique, récupérés. Le ratissage se poursuit à la recherche des fugitifs ».
Ce qui est bien dit. Au même moment, de sources sécuritaires maliennes, nos forces avec les alliées françaises continuent le nettoyage des villes et villages des régions de Tombouctou et de Gao. Plus particulièrement Gao qui était l’une des bases principales du Mujao. Ce Mujao qui continue à résister avec des attaques sporadiques de système de guérilla.
Cependant, si la mort d’Abou Zeid semble confirmée par des sources sécuritaires maliennes, celle de Belmokhtar reste encore un mystère. Car, ni le Mali à fortiori la France n’ont pour le moment dit quoi que ce soit. Aussi, la France reste toujours dubitative concernant celle d’Abou Zeid dont des prélèvements seraient en test d’ADN en Algérie afin de pouvoir la confirmer.
Quoi qu’il en soit, au moment nous mettions sous presse, aucune information contraire à celle soutenue par le Tchad n’était encore disponible. Mais tout simplement c’était de l’attentisme.