Dakar (Sénégal) - Le site d’informations mauritanien Saharas médias, a confirmé la mort de Abdel Hamid Abou Zeid, un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), survenue il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas.
Citant des sources généralement bien informées au nord Mali, Sahara médias précise le décès du chef d'AQMI est survenu après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, avaient demandé de l'aide.
Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n'a pu identifier les noms, ont péri.
Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu'il planifiait pour l'enlèvement de soldats français qui viendraient s'ajouter aux otages qu'il détenait déjà.
Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l'émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L'homme s'est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d'être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d'armes. Il jouissait d'une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d'AQMI.
Et avec la mort d'Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu'il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d'euros venant de rançons obtenues pour la libération d'otages.
La dernière rançon de 16 millions d'euros a été remise par un intermédiaire et l'on suppose qu'elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l'un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina).
Abou Zeid s'est rendu célèbre dans la gestion de l'immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l'ont connu de près.
En l'absence de moyens pour conserver l'argent tiré de la prise d'otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d'euros dans le désert, s'aidant en cela avec des données GPS qu'il était le seul à connaître.
Le chef islamiste tenait à partir seul, dans des zones perdues de l'immense désert où il avait caché « son trésor » et qu'il utilisait pour l'achat d'armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire.