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Fondation forum de Bamako : Cet autre défi relevé par Abdallah Coulibaly
Publié le mardi 7 mars 2017  |  Mali-Flash
IHEM
© aBamako.com par Momo
IHEM : sensibilisation sur la paix et la sécurité.
Bamako, le 08 mai 2015 le promoteur de l’ IHEM a organisé une conférence sur le rôle de la CEDEAO en matière de paix et sécurité.
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Les travaux de la 17ème édition du Forum de Bamako ont été officiellement lancés le jeudi 23 février à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. La cérémonie d’ouverture de cette rencontre de trois jours, placée sous le haut parrainage du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, fut présidée par le Premier ministre Modibo Keïta. C’était en présence du président de la Fondation Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, du chef de la délégation de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, de l’ambassadrice de France au Mali, Mme Evelyne Decorps, du Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG), chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif.




«L’Afrique face à la croissance urbaine : Les défis et les enjeux ». Tel était le thème de l’édition 2017 du Forum de Bamako. Cette rencontre, faut-il le rappeler, a réussi à rassembler de nombreuses personnalités et organisations venues de divers horizons. Initiative malienne et africaine, le Forum, créé il y a une décennie, est un colloque annuel et international, hors des cadres conventionnels et institutionnels. Ainsi, il conjugue liberté de parole, convivialité et débats de haut niveau. Le Forum de Bamako est axé sur les enjeux de développement de l’Afrique. Dans son allocution, le président de la Fondation Forum de Bamako, Abdoullah Coulibaly, a souligné que la question de l’urbanisation interpelle autant les hommes politiques, les collectivités, les acteurs socioéconomiques, les techniciens que les universitaires (géographes, urbanistes, architectes, démographes, économistes, statisticiens, planificateurs, historiens, psychologues, sociologues, etc.). Selon lui, l’urbanisation est autant l’affaire des forces de sécurité, des chefferies traditionnelles que des hommes de culte.
Pour M. Coulibaly, le thème retenu cette année cadre parfaitement avec l’actualité. Car, dira-t-il, les populations des villes d’Afrique sont en croissance alors qu’elles n’ont pas accès à des services de qualité.
Le chef de la Minusma a expliqué que selon l’ONU/Habitat, en Afrique subsaharienne, 62% des habitants en zone urbaine vivent dans des quartiers précaires. Pour lui, ce chiffre permet aisément d’imaginer l’allure dans laquelle nos villes se développent.
Mahamat Saleh Annadif ajoutera ensuite que l’un des défis majeurs liés à la croissance urbaine s’articule autour de la nécessité de la maîtrise de l’empreinte environnementale ou écologique que cela pourrait engendrer. « Les villes de notre continent, si rien n’est fait, deviendront la source la plus importante des gaz à effet de serre et autres matières toxiques dans le monde. Les effets néfastes sur la santé et les coûts de développement humain seront insurmontables, insupportables », a-t-il prévenu.
L’ambassadeur de la France au Mali, Mme Evelyne Decorps, a rappelé que le monde compte aujourd’hui 7,3 milliards d’habitants dont 4 milliards vivant dans des villes. A l’en croire, d’ici à 2050, la population urbaine devrait doubler. Ces quelques données indiquent, dit-elle que l’urbanisation sera l’un des principaux moteurs de la transformation du 21ème siècle, surtout si l’on considère que 90% de cette croissance urbaine se produira dans les pays émergeants et en développement.
Le président du forum des chefs d’entreprise de l’Algérie, Ali Haddad, a soutenu que la thématique choisie pour ce forum est d’actualité à plus d’un titre et intéresse les chefs d’entreprise au plus haut point. L’urbanisation est une tendance dominante en Afrique et notre continent affiche le taux de croissance urbaine le plus élevé au monde, a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Modibo Keïta a indiqué qu’au-delà de l’analyse sur les causes de l’attraction de ville, il faudra réfléchir sur la répartition des richesses à travers la création des conditions pouvant maintenir les jeunes dans les villages. Pour Modibo Keïta, il faut travailler à l’émergence des villes en faisant en sorte qu’elles puissent rester humaines.
Ce faisant, le village pourrait bénéficier du support et de l’impulsion de la ville, a-t-il ajouté.
Pour le chef du gouvernement, l’énergie paraît une voie royale. Pourquoi le développement de l’énergie solaire ne permettrait pas de maintenir dans les villages des cohortes de jeunes qui sont attirés aussi par la lumière, a-t-il interrogé. « Même si ça coûte cher, c’est cela aussi la porte de l’avenir », a estimé le Premier ministre.
Rappelons que le Forum de Bamako a pour objectif de favoriser le métissage des connaissances et le partage des savoirs dans une approche participative. A chacune de ses éditions, le Forum publie un mémorandum remis au Président de la République du Mali. Ce document, ainsi que les contributions produites, sont des outils d’analyses, de réflexion et de propositions destinés aux décideurs et organisations impliqués dans les questions de développement en Afrique.
Mai Diallo
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