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Santé, action sociale et promotion de la femme : Deux syndicats annoncent une greve illimitée
Publié le mardi 7 mars 2017  |  L’Essor
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
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Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYSAM) observeront une grève illimitée à partir de jeudi.

L’information a été donnée par le secrétaire général du SNS-AS-PF, Pr Mamady Kané, au cours d’une conférence de presse, hier à la Bourse du travail.

Les syndicalistes exigent, sans délai, l’augmentation des primes de fonction spéciale et de garde, l’octroi d’une prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la famille, l’intégration dans le salaire des émoluments des bi-appartenants (ces enseignants qui émargent au ministère de l’Enseignement supérieur et gardent un pied dans les établissements hospitaliers).

Les autres points de revendication sont le maintien et l’extension des ristournes à toutes les structures génératrices de ressources, la prise en charge totale des soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires assujettis à l’Assurance maladie obligatoire (AMO), l’intégration dans la fonction publique des contractuels payés sur fonds propres des établissements et sur fonds PPTE. Il y a aussi le paiement des primes de garde des agents de santé chargés du contrôle sanitaire de la maladie à virus Ebola et l’abrogation de mutations abusives des syndicalistes en cours de mandat.

Le deux organisations syndicales menacent donc de faire respecter scrupuleusement leur mot d’ordre de grève illimitée si leurs doléances ne sont pas satisfaites. Pour les responsables syndicaux, il n’y a rien à négocier. Il s’agit tout simplement de mettre en œuvre un accord qui engage les différentes parties signataires.

Les deux syndicats ont déposé leur préavis de grève illimitée le 15 février dernier. Ils ont voulu, à travers la rencontre d’hier, non seulement échanger avec la presse sur les raisons de ce débrayage à venir mais aussi informer les malades et autres usagers des établissements de soins sur les probables perturbations dans les prestations de services.

Le Pr Mamady Kané a rappelé que son syndicat avait déjà observé cinq jours de grève à la suite de préavis déposés les 31 août et 26 septembre 2016. Ensuite, un préavis de grève illimité avait été déposé à compter du 24 octobre 2016. Ce mot d’ordre a été suspendu à la suite des négociations au cours desquelles un procès-verbal de conciliation a été signé le 9 novembre entre le gouvernement et les syndicalistes. Un accord avait été trouvé sur 8 points de revendication sur 9. Le seul point de désaccord avait trait à l’augmentation des primes et l’intégration des contractuels dans les fonctions publiques. Ce point d’achoppement devait être examiné par deux commissions.

Le responsable syndical a expliqué que l’une des commissions devrait plancher sur les problèmes financiers, et l’autre, sur l’intégration des contractuels. Elles devraient rendre compte de leurs travaux dans un délai de 21 jours. « C’est après trois mois que le gouvernement nous a proposé une augmentation de 25% sur la prime existante, soit 6.375 Fcfa pour la catégorie A contre 100.000 Fcfa demandés par le syndicat », précise le syndicaliste. Cette offre ayant été rejetée par les deux syndicats, aucune proposition n’a été faite à ce jour pour la prime de garde, l’intégration des émoluments des bi-appartenants dans les salaires et l’octroi d’une prime.

« La commission chargée de l’intégration des contractuels s’est enlisée dans des réunions alors que nous ne demandons pas plus que de fixer une date pour le test d’intégration », a déploré le responsable syndical qui a rappelé que pourtant, le procès-verbal de conciliation préconisait l’adoption d’un plan de carrière pour le personnel de l’action sociale dans un délai de 2 mois. « Plus de 3 mois après, rien n’a été fait », a-t-il dénoncé, ajoutant que la grève est inévitable si aucune évolution n’intervenait. Le syndicaliste assure qu’en cas de grève, le service minimum sera maintenu à tous les niveaux.

Pour sa part, le secrétaire général adjoint du SNS-AS-PF, Sinali Sanogo, a déploré « une mauvaise volonté » du gouvernement, appelant à une solution adéquate. Pour lui, les syndicats sont parfaitement dans leur droit de revendiquer et ces droits doivent être respectés.

Quant au représentant de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Maouloud Ben Kattra, il a exprimé son soutien aux deux syndicats. Selon lui, ce préavis est bien antérieur à beaucoup d’autres préavis dont les syndicats auteurs ont eu gain de cause.

NAPHO



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