L’installation des autorités intérimaires n’augure rien de bon pour la stabilité de notre pays. Elle va contribuer à attiser la haine entre les différentes communautés et renforcer les groupes terroristes et djihadistes à occuper de nouveau les deux tiers (2/3) de notre territoire comme, en 2012.
Si le président IBK se réjouit de l’installation des bourreaux d’hier à la tête des autorités dites intérimaires devant un parterre de personnalités qui l’écoutaient religieusement, tel n’est pas le cas des populations concernées.
A Gao, un accord a été arraché à la suite d’âpres négociations entre le gouvernement et les forces vives et armées de la plateforme. Elles ont abouti à la mise en place des autorités intérimaires et la prise en compte des revendications de la population qui ne se reconnaissait pas à travers des hommes qui devaient parler à leur nom.
A Tombouctou, un groupe armé a pris le contrôle de toutes les voies d’accès à la Cité des 333 Saints. Il tenait lui aussi à se faire entendre et faire savoir aux autorités qu’il est un acteur incontournable dans le processus de paix.
Dans ces deux (02) villes, le ton a été donné par la population à ne pas se plier aux combines du gouvernement, des bourreaux d’hier et la communauté internationale. Elle pense que l’installation des autorités intérimaires est de la poudre aux yeux et une manière de réhabiliter des criminels protégés et soutenus par les lobbies français avec lesquels ils font le trafic de drogue. Elle ne comprend pas aussi l’installation des autorités intérimaires dans leur ville, où l’Etat est déjà présent à travers l’administration et l’armée.
Avec l’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni), le président IBK et le gouvernement de Modibo Keïta livrent le nord de notre pays aux trafiquants de drogue, aux terroristes et aux djihadistes.
Si on ne fait pas attention, les mécontents de l’accord font s’associer à cette nébuleuse pour reconquérir les deux tiers de notre territoire, comme nous l’avions connu, en 2012, à la chute du président ATT.
La prise des voies d’accès de la ville de Tombouctou par un ancien groupe terroriste est la preuve qu’on ne contrôle rien dans le Nord, malgré la présence des forces d’occupation impérialistes.
Yoro SOW