A l’occasion de la prochaine élection présidentielle, l’ADEMA-PASJ a encore osé respecter ce jeu démocratique qui consiste à organiser des primaires à la suite desquelles son candidat à la magistrature suprême du pays sera désigné et investi.
En donnant ainsi la possibilité à tous les prétendants du parti à ce poste les mêmes chances, l’ADEMA-PASJ s’illustre encore une fois comme la plus grande formation politique du Mali.
Jamais dans l’histoire du Mali indépendant, un parti politique, en dehors de l’ADEMA-PASJ n’a organisé des primaires afin de designer son candidat à l’élection présidentielle. Et pour cause, en Afrique en général et au Mali en particulier, les partis politiques constituent la chose d’un seul homme et de sa suite.
Un seul homme derrière lequel, tous, pour une raison ou une autre sont obligés de se liguer car, comme le dit l’adage « il n’ya pas de place pour deux rois sur une même peau ». Et la philosophie des ces hommes est la suivante : «qui n’est pas avec moi est contre moi».
Ce qui fausse cette règle élémentaire d’un parti politique démocratique qui se veut au service d’un Etat démocratique.
En effet, qu’un parti politique au Mali organise des primaires à l’occasion d’une élection présidentielle est, de nos jours, rare. On préfère plutôt éliminer des adversaires, par la force de l’argent, et de la calomnie.
Toutes choses que l’ADEMA-PASJ a décidé de bannir. Cela, de sa création à nos jours.
Ce parti en effet, à l’instar des autres de ces grands pays à la culture démocratique légendaire, de 1992 à nos jours, a toujours choisi son candidat à l’élection présidentielle par consensus ou en organisant la délicate épreuve des primaires. Cela, malgré les risques de divisions, d’animosités et de conflits personnels entres ses responsables, donnant la priorité au jeu démocratique.
C’est vrai que cet exercice d’organisation des primaires aura été difficile, très difficile et aura même affaibli l’ADEMA-PASJ comme ce fut le cas en 2000.
Pour rappel, en octobre 2000, IBK (Président alors de l’ADEMA-PASJ) en qui certains voyaient le candidat « naturel » de l’ADEMA à l’élection présidentielle de 2002, a été contraint d’attendre pour ce faire, la tenue du congrès extraordinaire de son parti.
Trop pressé et peu confiant en ses chances, il claqua alors la porte du congrès et démissionna de son parti, sûr qu’il était victime d’un complot « savamment préparé contre lui »
IBK créa alors son propre parti politique (le RPM) en emportant dans ses valises nombres de ses amis.
L’ADEMA-PASJ venait de connaitre sa plus grande crise de leadership. Finalement et pas pour le meilleur, Soumaila Cissé a été désigné candidat du parti au détriment de Soumeylou Boubèye Maïga qui mobilisera en faveur d’ATT ses partisans.
Devenu le challenger d’ATT, Soumaila Cissé candidat officiel de l’ADEMA sera abandonné par ses frères du RPM de IBK et les sympathisants de son camarade Soumeylou Boubèye Maïga pour connaitre une sanglante défaite face à ATT.
L’ADEMA-PASJ était devenu presque un parti fantôme au point que l’on le croyait agonisant.
Finalement, en 2007, le pauvre parti du grand Alpha Oumar Konaré ne pourra même pas se présenter à l’élection présidentielle tant il était faible et décapité.
Qu’à cela ne tienne, puisque « les grands partis ne meurent jamais », l’ADEMA- PASJ s’est ressuscité grâce à la persévérance, au patriotisme et à l’abnégation de bon nombre de ses responsables dont le Pr. Dioncounda Traoré, M. Ibrahima N’Diaye et autres et aussi à la fidélité de ses militants. Elle gagnera même (l’ADEMA- PASJ) les élections législatives, lui permettant d’avoir la présidence de l’Assemblée Nationale assurée par le Pr. Dioncounda Traoré.
Et, malgré toutes les turbulences, toutes les épreuves, ce parti a récidivé en 2011 (encore une fois) en organisant des primaires pour l’élection présidentielle devant se tenir en Avril 2012. Le Pr. Dioncounda Traoré avait été retenu et ses adversaire ont accepté la loi de la démocratie et se sont rangés sans rancune aux côtés du désormais candidat officiel de leur parti.
L’ADEMA- PASJ venait enfin de donner l’exemple d’un parti politique démocratique prêt à payer le prix fort pour respecter les règles de cette Démocratie dont tout le monde se dit être partisan.
L’ADEMA-PASJ ne surprend guère aujourd’hui, ni les Maliens ni la communauté internationale de persister dans cette voie démocratique en organisant les primaires au bout desquelles son candidat sera désigné.
C’est pourquoi, le 21 février dernier, le comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ a lancé un appel à candidature pour le choix de son candidat à l’élection présidentielle de 2013.
Ce qui a ouvert la voie au dépôt des dossiers de candidature ou de proposition de candidature qui devront être adressés au comité Exécutif jusqu’au 11 Mars prochain.
Ainsi, après cette date, la commission d’investiture examinera les candidatures présentées selon leur conformité aux dispositions du parti et aux lois en vigueur en République du Mali. La date à laquelle les primaires sont fixés est le 23 Mars 2013. L’investiture est prévue pour le 13 Avril 2013.
Déjà, parmi les candidats, il ya M. Ibrahima N’Diaye, M. Soumeylou Boubèye Maïga, le Professeur Tiémoko Sangaré, Me. Kassoum Tapo, , et M. Boubacar Bah dit Bill.
C’est tout à l’honneur de ces hommes qui, pour la plupart, sont du lot de ceux qui ont enfanté l’ADEMA-PASJ et ont le droit et les ressources nécessaires pour briguer la magistrature suprême du pays au nom de ce parti.
Iba N’Diaye, l’homme de la situation
Cependant, le temps qui nous sépare de l’élection présidentielle est court, très court. Or, les défis sont là et il faut les relever tout de suite. Ces défis, pour le politique, c’est en premier lieu, le rétablissement de l’administration dans les zones libérées au nord du Mali, l’organisation et le retour de nos compatriotes dispersés dans la sous-région et dans la partie sud du pays. Pour cela, il faudrait être un homme de dialogue, patriote, intègre, de consensus, humble, donc susceptible d’être accepté de la grande majorité des maliens.
Cet homme, sans doute, c’est M. Ibrahima N’Diaye dit Iba, 1er vice président de l’ADEMA- PASJ.
Iba N’Diaye, en effet, est un responsable de l’ADEMA-PASJ au parcours sans faute. Membre fondateur de ce parti, en 1994 Iba devient secrétaire à la Solidarité de L’ADEMA-PASJ lors du congrès constitutif du 25 mai 1991. En 1994, il est élu secrétaire général de l’ADEMA- PASJ jusqu’en 1999. Entre 1998 et 2003 Iba est à la tête de la Mairie du district de Bamako qu’il a magistralement gérée.
En octobre 1999, il est élu 2ème Vice Président du parti. Il devient ensuite président de l’Association des Municipalités du Mali (AMM) de 2000 à 2003. Et c’est en 2008, qu’il devient le 1er vice président du parti. Poste qu’il occupe brillamment, tout comme celui de ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle.
Humble, fin politicien, homme charismatique, il a toujours su s’effacer et renoncer lorsque sa personne pouvait mettre en cause l’unité et l’unicité de son parti.
Réputé être un homme de dialogue, de consensus, d’unité, de modération, de respect envers les autres et de soi-même, Iba N’Diaye parait l’homme le mieux placé pour représenter ce grand parti qu’est l’ADEMA -PASJ à l’élection présidentielle de 2013.