Un incident diplomatique a failli arriver lors de l’accueil de Arezki Mezhoud, le très puissant patron de l’unité syndicale africaine, à l’aéroport International Modibo KEITA de Bamako Senou.
Venu pour les travaux de son organisation dans notre pays, ce grand monsieur du monde du travail, a tout simplement été victime d’une incroyable bavure, disons plutôt d’un mépris de supposés professionnels des services protocolaires de notre pays. Arezki Mezhoud a été extrait de la voiture officielle venue à sa rencontre pour le conduire dans le salon officiel. Il a été extrait de là pour être remplacé dans cette voiture officielle par le ministre Indien de l’industrie, arrivé au même moment chez nous.
Comment est-ce possible, dirait-on mais le mal ayant déjà été fait, Arezki Mezhoud a tenu à montrer son mécontentement au protocole du Mali.
Il a immédiatement décidé de ne plus jamais monter dans une autre voiture officielle, ni de passer par le salon officiel. Automatiquement, il est sortie de la voiture, tire ses bagages du coffre et se dirige vers la sortie. Arrivé là et suivi de son propre protocole, Arezki Mezhoud héla un taxi. Ce dernier accepta de le prendre pour le conduire à son hôtel. Face à l’intervention plutôt menaçante d’un membre du protocole du Mali, le taxi refusa l’offre de Arezki Mezhoud.
Finalement, face aux difficultés d’avoir un moyen de transport en commun, le syndicaliste accepta la voiture officielle mais point de salon d’honneur.
De son côté, le protocole qui l’accompagnait (son propre protocole), n’a jamais accepté cette faute des services maliens. Il a passé tout son séjour bamakois sans adresser la moindre parole à ses homologues du Mali.
Une faute professionnelle qui n’honore point les services protocolaires du Mali.
A savoir que L’OUSA compte plus de 70 organisations syndicales nationales affiliées dans 54 pays du continent. Le 11ème congrès de l’OUSA s’est tenu à Bamako en fin de semaine passée. Les travaux ont porté sur le thème « Renforcer le Mouvement syndical panafricain pour l’avenir du travail et le développement inclusif durable en Afrique grâce au travail décent ».