La signature de l’accord pour la paix et la réconciliation ne met pas fin à la pagaille dans le Nord du Mali. Bien au contraire. Et à chaque étape de sa mise en œuvre, des problèmes et pas des moindres surgissent.
Déjà, à propos de la composition des organes du Comité de suivi de l’accord (CSA), les signataires n’ont pu s’entendre sur les critères de choix des hommes. Première anicroche : les deux principaux acteurs (Coordination et Plateforme) ont connu des dissensions jouant considérablement sur cette étape jugée cruciale dans l’application de l’accord.
Plus on avance donc, plus les problèmes et incompréhensions se multiplient comme ce fut le cas également avec le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) qui devait à terme déboucher aux patrouilles mixtes.
Pour l’installation des autorités intérimaires, si Kidal a trainé longtemps les pieds, ce sont désormais les groupes dissidents de la CMA et de la Plateforme qui bloquent le processus. A Gao, Tombouctou et Taoudéni, les difficultés se sont accentuées à telle enseigne que le cessez-le-feu en vigueur a été violé par le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA).
Si d’aucuns plaident pour l’inclusivité, les plus nombreux estiment que les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord s’expliquent en grande partie par le trafic de drogue et d’armes au nord. De ce fait, ils déplorent la passivité de la France et de la Minusma qui peuvent laisser chaque fois quatre tondus et un pelé annihiler leurs efforts de stabilisation et de pacification du Mali.
DAK