Étape importante dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix, notamment dans son chapitre 8, le président de la Commission d’intégration, le général de division Gabriel Poudiougou veut l’adoption d’une démarche précise du cas des anciens combattants qui souhaitent faire carrière dans l’armée ou d’autres domaines. « L’intégration des anciens combattants sera faite sur la base de critères élaborés par les acteurs », prévient-il.
A la faveur d’un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, à Fana, le président de la Commission d’intégration, le général de division Gabriel Poudiougou n’a pas pu s’empêcher de rappeler les principes d’intégration des anciens combattants qui souhaitent faire carrière dans l’armée ou d’autres domaines. « Tout le monde doit être impliqué dans le processus », insiste-t-il. S’agissant de l’intégration des mouvements armés, « ils doivent être obligatoirement cantonnés, désarmés et démobilisés pour que nous puissions prendre en compte leur situation. Tout ce qui souhaite faire carrière dans la fonction publique, doivent être détenteur d’un diplôme qui leur permettra d’exercer un métier ou une fonction …»
Concernant l’armée, les éléments doivent répondre à un certain nombre de critères. « Nous allons les faire passer à un profilage. Si leur profil répond à ce que nous avons besoin, ils seront intégrés dans la police, la gendarmerie nationale et les forces armées de défense et de sécurité. Il y a le cas des anciens militaires qui ont déserté nos rangs. Ils seront gérés en fonction de l’accord, pourvu que l’on ne soit pas visé par une poursuite judiciaire. S’ils ont le physique nécessaire, il n’y aura pas de problème », précise-t-il.
Bréhima Sogoba