Le leadership et le management contribuent ensemble à élaborer et à exécuter la stratégie. Mais c’est le leadership seul qui définit la vision et le cadre des grandes orientations stratégiques d’une structure. Ce dosage qui n’est pas donné au commun des mortels a bien réussi à un homme. Ousmane Diarra, Directeur Général de la Direction Générale de l’Administration des Biens de l’Etat puisque c’est de lui qu’il s’agit force l’admiration de ses agents et de sa hiérarchie aujourd’hui.
Seule la réussite prouve qu’une ténacité n’était pas de l’entêtement encore moins de l’acharnement. Ce dicton expérimenté par le tout nouveau DG des lieux fait aujourd’hui école à la DGABE et au Ministère des Domaines. Pure produit de la structure, Ousmane Diarra fait parti des directeurs dont leur service n’a plus de secret pour eux. Adepte du travail bien fait, il suscite certaine jalousie au point de mériter une cabale médiatique. Prudent et très actif, il fait montre d’une habilité qui le permet d’engranger des résultats à tous les niveaux. Guidé par cette célèbre affirmation de Malcom X : « Tant que vous êtes dans votre bon droit, dans le cadre de la loi, en accord avec votre morale et la justice, mourrez pour ce en quoi vous croyez », il est entrain de donner à la DGABE ses lettres de noblesse. Pour ce natif du septentrion de notre pays, il s’agit de mourir pour le pays.
LES MISSIONS DE LA DGABE
La direction générale de l’Administration des biens de l’Etat créée dans les années 2002 s’occupe des biens relevant du domaine privé de l’Etat. Rattachée au Ministère des Domaines de l’Etat après un long bail avec le département des finances, elle s’occupe particulièrement des biens meubles et immeubles, constituant le patrimoine de l’Etat. Pour une meilleure gestion des biens meubles, il faut mettre en évidence, les étapes à observer et à respecter par le préposé au service de matériel. Il s’agit des documents indispensables à tenir à jour pour permettre une meilleure traçabilité. La gestion des biens meubles se résume au stockage, à la distribution, à l’exploitation, à la consommation et à la radiation. Dans cet exercice, la DGABE est une référence dans la sous région depuis la nomination de Ousmane Diarra à la tête de la structure. Dans sa philosophie, même une aiguille de l’Etat ne doit pas se perdre à plus forte raison un véhicule ou un immeuble.
En plus des biens meubles, la gestion des biens immeubles fait partie des prérogatives de la DGABE. Elle concerne les bâtiments publics et les baux. Dans ce domaine, elle excelle. Non sans difficultés, il parvient à réaliser des prouesses jamais égalées en 15 ans de vie du service.
QUI EST OUSMANE DIARRA
Inspecteur des finances de son état, ce professeur d’enseignement supérieur à ses heures perdues est un cadre qui a vu naitre et grandir la DGABE. Après ses études primaires et secondaires dans la cité des Askia, il débarque à Bamako avec ses deux parties (Baccalauréats) en poche. Orienté à l’ENA option Administration publique, il sortira de cette prestigieuse école 4 ans après avec sa Maitrise. Sans attendre une bouée de l’Etat, le jeune fraichement sorti de l’ENA avec une soif indescriptible de transmettre ses connaissances opta pour la craie dans le but d’apporter sa contribution à la formation des cadres du Mali de demain. Rattrapé par un destin auquel il ne s’attendait pas, Ousmane Diarra est admis à la fonction publique dans les années 1999.
Après son stage probatoire à la DFM de l’Urbanisme et de l’Habitat, du domaine de l’Etat et des Affaires Foncières, le tout jeune inspecteur des finances fut affecté à la direction du Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Quelques mois après, Ousmane Diarra est affecté à la DGABE qui venait tout juste d’être créée, comme chef section mobilier incorporel à la sous Direction du Patrimoine Mobilier. Son courage, sa persévérance et son respect pour la chose de l’Etat lui ont valu de monter d’un cran. Désormais sous directeur du Patrimoine Mobilier, il ne mettra que 2 ans avant de se retrouver chef Bureau de la Comptabilité et de l’Informatique. Après un an de bons et loyaux services à ce niveau, Ousmane Diarra est nommé en aout dernier, Directeur Général de la DGABE.
Assoiffé de connaissance puisque pour lui le monde est un perpétuel apprentissage, Ousmane Diarra n’a pas hésité à retourner sur le banc. De l’Institut Universitaire Techno Lab ISTA ou il a atterri, il sort avec un MBA en logistique et transports, management des opérations. Puisque la valeur d’un homme n’attend point le nombre des années, Ousmane a su utiliser à bon échéant les compétences du service dans le strict respect des différences.
En tant que commis de la DGABE, il est donc naturel que les résultats suivent, surtout si l’on prend ses directives chez un certain Mohamed Ali Bathily, Ministre des Domaines.
Tout comme pour ses agents, sa porte est ouverte à tous les usagers. A ce sujet, M. Diarra dit à qui veut l’entendre que se barricader dans son bureau, c’est oublié pourquoi on est là. Très proche de ses agents, il fait montre d’une solidarité et d’une capacité d’écoute hors du commun. Ne comptant pas ses heures de travail, il est du genre à rester très tard au bureau pour boucler ses dossiers.
L’une des forces de M. Diarra a été sa maitrise du climat social au sein de la DGABE. En effet, son ouverture d’esprit lui a permis d’instaurer un climat total de confiance avec les deux syndicats existant au sein de la structure. Contrairement à bon nombre de directions générales, la DGABE est un havre de paix qui se consacre entièrement sur les objectifs fixés par le Ministre Bathily.
LES FELICITATIONS DU PREMIER MINISTRE QUELQUES MOIS SEULEMENT APRES LA NOMINATION DE M. DIARRA
Pour les pensionnaires de la DGABE, jamais le travail n’a été autant rude. « Désormais avec Ousmane Diarra, chacun mérite son salaire et son poste. Malgré l’insuffisance du personnel, il parvient à travers une utilisation judicieuse à tirer son épingle du jeu pour le grand bonheur du service », a laissé entendre un agent visiblement fier de son chef. Plus que jamais à l’assaut du patrimoine de l’Etat où qu’il soit, la DGABE récolte aujourd’hui les fruits du leadership de l’un de ses pères fondateurs. Après un rapport détaillé de l’ensemble des bâtiments publics de l’Etat, à travers les ministres des domaines, la structure a reçu les félicitations du Premier Ministre, Modibo Keita. Sans faire la grosse tête, M. Diarra n’a pas baissé la cadence. Bien au contraire, un second rapport détaillé concernant les baux (les bâtiments baillés par l’Etat) lui vaudra une deuxième félicitation du PM, toujours par le biais du Ministre Bathily. Puisque jamais deux sans trois, pour les agents, la DGABE ne sera pas surprise par une troisième félicitation, car depuis un certain temps, tout le personnel du service est mobilisé pour le rapport concernant la situation détaillée du parc auto de l’Etat. Connaissant la rigueur du Premier Ministre dans la gestion de la chose publique, ces félicitations ont tout leur sens pour bon nombre d’observateurs.
LES PERSPECTIVES
Au titre des perspectives, Ousmane Diarra se fixe comme objectif, la patrimonialisation des biens de l’Etat à travers l’identification de l’ensemble des biens. Le retour de l’ensemble des actifs résiduels restant après les liquidations de certaines sociétés dans le giron de l’Etat font partie des priorités de la DGABE. De Kayes à Kidal, l’heure des spéculateurs à la chasse des résiduels perdus un peu partout sur l’ensemble du territoire semble compter. Après Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, une mission de haut niveau attend le moment opportun pour aller répertorier l’ensemble des biens de l’Etat à Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudeni. Pour faciliter, la collaboration dans ce sens avec les entreprises, l’idée d’un point focal au sein des structures concernées à produit des résultats inespérés. Puisque qui veut, peut, Ousmane Diarra estime que la gestion autrement de la chose publique ne fait que commencer conformément à la volonté du Chef de l’Etat.
Si la récompense du mérite n’est pas un vain mot, le DG de la DGABE fait partie des cadres qui ont déjà marqué de façon indélébile leur service et l’année 2017. Pour notre part, il s’agit d’encourager le patriotisme dans la gestion des affaires publiques. Car l’heure des médailles après la mort où la retraire est révolue !
Mamadou Coulibaly