Le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) est disposé à trouver un terrain d’entente uniquement avec le gouvernement. Le porte-parole du CJA, Hamata Ag Elmehdi confirme des négociations avec des ministres pour un consensus pour l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et Taoudéni.
Depuis la semaine dernière, les éléments armés du CJA encerclent la ville de Tombouctou. Contacté par nos soins hier dans la mi-journée, le porte-parole du CJA, Hamata Ag Elmehdi explique les tractations en cours pour obtenir un apaisement et confirme que des négociations en cours avec des émissaires du gouvernement.
A l’en croire, il y a des fortes chances de voir ces négociations aboutir même s’il ne donne pas une date précise. Interrogé sur des pourparlers avec la médiation, Hamata Ag Elmehdi affirme que son mouvement a pris langue seulement avec le gouvernement et non la médiation internationale, la Minusma ou autres.
Le porte-parole du CJA dénonce le fait que la mission onusienne a tenté de bloquer sa progression sur Tombouctou alors que, souligne-t-il, avant d’autres groupes armés pullulaient la localité.
Sur la question des revendications pour lever le blocus sur Tombouctou, Ag Elmehdi explique qu’au stade actuel, son groupe n’exige qu’une chose fondamentale : l’inclure dans tous les organes du processus de paix ; à savoir : le Comité de suivi de l’accord (CSA), le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) et autres. “Notre revendication fondamentale est d’être inclus dans les organes du processus”, lance-t-il.
Sur le choix des présidents des autorités, le porte-parole du CJA assure que son organisation n’est pas contre les personnes retenues. Selon lui, le CJA se bat d’abord pour être membre des autorités intérimaires à Tombouctou et Taoudéni.
Pour ce qui est de l’appartenance du CJA à la Coordination des mouvements de l’Azawad, Ag Elmehdi précise que son groupe est certes de la CMA mais que représente-t-elle légitimement après le départ des éléments des communautés Daoussak qui opèrent à Ménaka et les Chamanamas à Gao ?
Sur la violation du cessez-le-feu et de la provocation de son groupe par l’armée en venant à Tombouctou alors que les bases du CJA se trouvent dans le cercle de Goundam, Hamata Ag Elmehdi fait remarquer que ses hommes sont aussi à Tombouctou.
Selon lui, depuis 22 mois, son groupe s’est réservé de toute violation et c’est ce qui a fait que les FAMa mènent des patrouilles jusqu’à la frontière avec la Mauritanie.
Sur les positions qu’occupent le CJA, il annonce que ses hommes sont aux alentours et à l’intérieur de la ville de Tombouctou et ce jusqu’à l’aboutissement de ses revendications.