La tenue du congrès du Mouvement national de l’ADEMA/PASJ est imminent. Déjà trois candidats se sont déclarés pour succéder à l’actuel président, Lazare Tembely. Il s’agit du premier adjoint au maire de Gao, Bouya Ben Maouloud, du député élu à Koro, Youssouf Aya et du fils de l’ancien PDG du PMU-Mali, Ibrahim Haïdara.
Tous ces jeunes du parti de l’abeille ambitionnent de briguer le poste de président du Mouvement national des jeunes que Lazare va laisser au cours du prochain congrès dont l’annonce de la date est bientôt. Parmi ces trois candidats déclarés, le premier adjoint au maire de la commune urbaine de Gao, Bouya Ben Maouloud, semble prendre l’ascendance sur les autres prétendants. Pourquoi ? Si le PASJ respire aujourd’hui à Gao, c’est bien en partie grâce au jeune Bouya Ben Maouloud, un opérateur économique très adoubé par les populations de la Cité des Askia. C’est lui qui tient le parti de mains de maître dans la région de Gao.
Aujourd’hui, tous les cadres ADEMA de la région ont fui la région à cause de la crise. C’est lui qui a conduit les missions du parti à l’intérieur de la région, notamment à l’occasion des communales du 20 novembre dernier. Aucun des autres prétendants au poste de président du Mouvement national des jeunes ne peut prétendre autant d’influence dans section.
Membre du Comité Exécutif du parti depuis le dernier congrès ordinaire, Ben pour les amis, est une valeur montante sûre des Rouge et Blanc. C’est un militant bon teint du parti qui a grandi à l’ombre de son défunt père et de son grand frère, plus connu Vieux Maouloud. Plusieurs fois sollicitées par le puissant PDES à l’époque, Ben a toujours gardé sa fidélité au parti de son père. Il a résisté à plusieurs propositions alléchantes pour rester dans son parti. A l’arrivée du RPM au pouvoir, les mêmes tractions ont continué pour le faire dans le parti présidentiel. En vain. Droit dans ses bottes, Ben vit ADEMA et respire ADEMA.
A la faveur des communales du 20 novembre dernier, c’est qui a fait ressusciter le parti de l’abeille à Gao en classant 3e force politique dans la commune de Gao, derrière la machine du RPM et le PDES du maire sortant, SadouHarouna Diallo. Aujourd’hui, avec tous ce qu’il fait et tout ce qu’il a faits pour le parti à Gao et même à Bamako, le poste de président du Mouvement national serait une belle récompense pour ses efforts. Le poste semble tailler à sa mesure. A suivre.