RégionPoste de contrôle de Sona, dans la commune de Mahou : Des policiers maliens en passe de créer un conflit frontalier entre le Mali et le Burkina Faso
Si rien n’est fait, les policiers maliens risquent de provoquer un conflit frontalier entre le Mali et le Burkina. La raison : les rackets au poste de contrôle d’immigration de Sona, un village frontalier entre le Mali et le Burkina Faso, dans la commune rurale de Mahou, cercle de Koutiala. Tenez-vous, les policiers en poste dans ce village prennent entre 10 000 F CFA et 20 000 F CFA aux passants, étrangers et nationaux.
La situation a exacerbé au point que les Burkinabés se plaignent de plus en plus de nos porteurs d’uniformes dans la localité. En effet, que les passants aient des cartes d’identité ou pas, les policiers en poste les obligentà mettre la main à la poche. Conséquence, les agents burkinabés ont décidé de rendre la monnaie aux Maliens. Ils appliquent la loi du Talion, «œil pour œil, dent pour dent ».
Selon le premier adjoint au maire de Koury, Ousmane Sanogo, «certains burkinabés demandent même à leurs agents de taxer durement les Maliens, cela à cause de ce qu’ils subissent sur le territoire malien ». Quelle honte pour notre pays, toujours humilié par ses propres agents ! Cette pratique fait que le climat social est parfois tendu entre les populations des deux villages frontaliers. Il s’agit de Sona pour le Mali et de Farabana pour le Burkina Faso, séparé seulement par une distance d’un kilomètre. La mission première de ce poste de contrôle est de procéder à l’identification des passants et à leur contrôle. Mais il se trouve que les agents de sécurité maliens se sont carrément transformés en de véritables racketteurs. Ils pillent les populations de leur argent.
Face à la situation, une délégation de maires et d’autorités traditionnelle s’est rendue dans le village de Sona pour s’entretenir avec les policiers afin de mettre fin à cette pratique. Cette délégation était composée des maires de Koury et de Mahou, accompagnés par les chefs de village des localités citées. La délégation était partie pour sensibiliser les policiers des risques que leur comportement fait planer sur la cohésion entre les populations de part et d’autre de la frontière. Heureusement qu’il existe encore parmi eux des policiers honnêtes. Car, au cours de l’entretien, un des policiers a donné l’assurance qu’ils «ne seront jamais la cause d’un conflit frontalier». Prions donc que le bon sens prévale afin que notre quiétude ne soit plus perturbée avec nos voisins intègres.