La maison de la presse a abrité le 07 mars, l’atelier de formation des journalistes sur l’assurance automobile et les procédures d’indemnisation du Cima. L’objectif de cet atelier est d’outiller les hommes de média sur certaines notions clés devant leur permettre de mieux connaitre les activités des compagnies d’assurance. L’atelier était animé par le DG de NALLIAS-SA et vice-président du comité des compagnies d’assurance du Mali, M. Oumar Doye.
Le président de la commission communication du comité des compagnies d’assurance, non moins DG de Allianz Mali, M. Mohamed Compaoré a indiqué dans son discours d’ouverture que l’assurance automobile occupe la première place des produits d’assurance avec une part de 41% dans la structure. Dans cette branche, poursuit M. Compaoré, la production des huit sociétés d’assurances en 2015 est de 11 592 millions de francs CFA contre 9 779,4 millions de FCFA en 2014. De l’avis de M. Compaoré, la branche est certes en progression mais le taux de non assurance demeure considérable. Selon M. Compaoré, les sinistres payés pendant la même période dans la tranche automobile est de 9 791 millions de FCFA soit 2 032 millions en responsabilité civile et 5 88 millions de FCFA en dommages.
Oumar Doye pour sa part après avoir exposé les grandes lignes de sa communication dira que l’assurance automobile représente 40% du chiffre d’affaires générées par les compagnies d’assurance. Ce produit phare reste incompris par la population d’où la nécessité pour les assureurs de mettre l’accent sur la communication, a-t-il expliqué. A ses dires, les accidents deviennent un problème de santé publique pour les autorités publiques. C’est pourquoi, indiquera-t-il, les autorités ont pris des dispositions législatives en rendant l’assurance automobile obligatoire en matière de responsabilité civile. A l’en croire, deux textes encadrent l’assurance automobile au Mali. Il s’agit de la loi n°68-11/AN-RM du 17 février 1968 et son décret d’application n°82 PG –RM du 18 mai 1968 et au niveau supra national l’article 20 du code CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances). A ses dires, toute personne physique ou morale est assujettie à l’obligation d’assurance, à l’exception notable de l’Etat. Car dira-t-il l’Etat est son propre assureur. De sa lecture, toutes les assurances ne sont pas obligatoires. C’est la responsabilité civile que la loi rend obligatoire. Selon lui, la quasi-totalité des propriétaires de véhicules au Mali se contente de l’assurance obligatoire. Dans ce cas précis, l’assurance ne prend en charge que le préjudice subi par le tiers. Il s’agit des dommages corporels et matériels à la suite d’un accident ou à des incendies ou explosions. Selon M. Doye le certificat d’assurance n’est pas la preuve de l’assurance, il est une présomption. L’attestation d’assurance est la seule preuve, a-t-il dit. C’est pourquoi, il a invité les usagers à prendre l’assurance des conditions licites.