C’est toujours le statu quo à Tombouctou entre les groupes armés contestataires qui s’opposent à l’installation des autorités intérimaires, et le gouvernement. Lundi, l’investiture a été annulée après que des tirs ont éclaté dans la ville. Demain, deux manifestations sont prévues.
Deux manifestations doivent s’élancer, ce vendredi 10 mars, à Tombouctou. L’une partira vers l’aéroport, l’autre vers l’assemblée régionale. Des manifestations auxquelles devraient participer une partie de la société civile qui a pris parti pour le Congrès pour la Justice dans l’Azawad, le CJA. Le CJA qui s’oppose à l’installation des autorités intérimaires. Les discussions avec le gouvernement sont donc toujours au point mort.
Le ministre de l’Administration territoriale, Mohammed Ag Erlaf, a cédé sur toutes les doléances relatives à la représentation du groupe armé dans les commissions, et a même proposé des postes de conseillers spéciaux au niveau des autorités intérimaires. En vain.
Pas de décret
Le CJA n’en démord pas, ils veulent un élu au sein même de ces autorités. Mais il n’y a que le président du Mali qui pourrait abroger par décret les nominations précédentes et procéder à de nouvelles.
Les têtes étaient donc tournées vers le conseil des ministres qui s’est réuni hier, peut-être qu’un décret présidentiel allait s’y trouver. Nullement, pas pour cette fois. Les discussions vont donc continuer alors que la CJA et un groupe armé le MAA détiennent toujours trois checkpoints, des points de contrôle qui sont censés être contrôlés par l’armée malienne aux abords de Tombouctou.