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Intensification des attaques djihadistes dans le Liptako-Gourma: Une réponse à la future force multinationale du G5 Sahel
Publié le jeudi 9 mars 2017  |  Carrefour
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© aBamako.com par A S
Réunion des Experts du G5 Sahel
Bamako, le 06 mars 2017 à l`hotel Salam. Les Experts du G5 Sahel se sont reunis en atelier pour finaliser le concept stratégique
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Depuis que les chefs d’Etat du G5 Sahel ont décidé de conjuguer leur effort pour mettre en place une force multinationale à l’image de la force qui a été créée dans la zone du lac Tchad pour combattre Boko Haram les djihadistes du Sahel ont décidé de répliquer. Au Burkina Faso en plein FESPACO ils ont attaqué deux commissariats de police dans la province du Soum. Dans la même province ils ont abattu un enseignant et un directeur d’école. Au Niger ils ont abattu une vingtaine de soldat à Tillabery. Comme pour narguer l’armée nigérienne, ils ont tué lundi matin 5 gendarmes de Niamey dans l’ouest du pays . Au Mali ils ont tué 13 soldats dans le secteur de Boulkessi . Beaucoup se demandent si ces attaques à répétition ne sont pas dues à l’arriver massive des combattants de Boko-Haram qui ont fui le lac Tchad sous la pression des forces conjointes des trois pays.




Un oiseau de malheur s’est abattu sur la zone du Liptako –Gourma. En effet cette zone est devenue le terreau des terroristes, la preuve les récentes attaques meurtrières auxquelles ils se sont livrés. Selon des spécialistes de la question terroristes dans le Sahel ces attaques étaient prévisibles après la décision des pays du G5 Sahel de répondre aussi par la terreur aux attaques terroristes.
Les djihadistes ne sont pas restés les bras croisés, ils ont décidé eux aussi de créer une force multinationale djihadiste sous la houlette d’Iyad AGHALY. Avec cette nouvelle donne le « Sahelistan » sera t-il la version africaine de l’Afghanistan ? Il ya lieu de s’inquiéter surtout avec les récents revers subis par Boko Haram dans la région du lac Tchad. En effet dans cette partie du continent les armées tchadiennes, nigériennes et nigérianes appuyées par une force multinationale ont dégagé des grandes villes le mouvement islamiste. Son quartier général situé dans la forêt de Sambisa au Nigeria serait désormais entre les mains des forces fédérales.
Cette implication de la communauté internationale fait suite à l’enlèvement des lycéennes de Chibok. Cette communauté internationale attend t-elle un tel drame pour intervenir au Sahel. Cela est à craindre car elle fait toujours la politique du médecin après la mort. Il urge d’intervenir car outre Boko Haram l’organisation Etat Islamique chassée d’Irak et de Syrie lorgne désormais vers les côtes libyennes. Là également avec la pression des forces du maréchal Kalifa Haftar les islamistes qui s’y trouvent gagnent de plus en plus la passe de Salvador avec pour but de rejoindre le Sahel le ventre mou de la lutte contre le terrorisme.
C’est la négligence coupable de la communauté internationale qui a permis aux shebabs de s’installer en Somalie. On connait la suite la prise d’otage du supermarché de westgate et le massacre de l’université de Garissa au Kenya. Avant il ya eu les attentats de Daresalam et Nairobi en 1998. Pour plus d’efficacité cette force ne doit pas être comme nos forces classiques qui ne savent quand et où l’ennemi doit frapper mais des unités spéciales mobiles prêtes à frapper.
Badou S. Koba
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