A chaque jour suffit sa peine. On dit même souvent qu’ : « il n’est jamais trop tard pour bien faire », mais admettons qu’il y’a toujours un temps pour toute chose. Le football Malien fait peur. Depuis 2012, sur le plan international, le Mali se bat pour redorer son image dans le concert des nations, pendant ce temps, le football est venu nous rappeler que le Mali reste une nation debout. Un peuple vaillant, courageux et faisant honneur à son histoire. Puisqu’en 2015, toutes les catégories footballistiques se sont qualifiées pour les phases finales de la coupe d’Afrique des nations. Mieux, les catégories inferieures ont fait des prouesses. Les cadets ont remporté la CAN pour les U-17 et les juniors sont arrivés à la demi-finale. Ces deux équipes avaient porté haut le drapeau malien en Coupe du monde de leurs catégories. En occupant respectivement la 2e et 3e place chacune dans sa catégorie. Le jeune Adama Traoré a été sacré ballon d’or. Les aigles seniors gardaient leurs places de 10 tops Africains. S’il y’avait une chose autour de laquelle le Mali faisait l’unanimité sans distinction de race ni de religion, c’était bien le football.
Mais deux ans après, où en est l’héritage ?
On peut bien se satisfaire de ces succès. Mais de là à s’enthousiasmer, comme s’il s’agissait de saluer les forces de Yaoundé 72, difficile, car il est devenu presqu’impossible de franchir le pas vers la gloire. On a tous vu ce qu’est devenu le football Ghanéen après avoir remporté la coupe du monde des juniors : 6e demi-finales successives à la CAN, une finale de plus et un quart de final en coupe du monde 2010.
Ceci, est une manière de féliciter ceux qui le méritent. Mais le Mali, deux ans après cette génération bourrée de talent, n’arrive toujours pas à prendre la relève. Nos dirigeants (FEMAFOOT et ministère de sport) qualifiés à se distinguer par tous les moyens possibles ont réussi à rendre possible lentement mais sûrement ce qui était quasi impossible. Cette jeune génération formée du centre Jean Marc Guillou était bien capable de concurrencer m’importe quels gros calibres du Monde. Mais le simple fait d’être Malien risque de leur compliquer la vie.
Car, depuis près de deux ans, le championnat national du Mali souffre de discorde entre la FEMAFOOT et certains clubs, ce qui a provoqué la modification du calendrier de ligue 1 voire un arrêt du championnat pendant un long moment. Des conflits de part et d’autres ont compliqué les choses. Deux ans après, les Aigles seniors se sont fait ridiculiser par les éléphants de la Côte-d’Ivoire à Bouaké (3-1). En éliminatoire de la coupe du monde Russie 2018, le Mali n’a gagné qu’un seul point sur six possibles. Pire est de se rappeler du simple aller-retour de la CAN Gabon 2017 où le Mali a participé sans remporter le moindre math.
L’autre déception est le nouveau parcours raté des Aiglons en Zambie où les nôtres se sont faits humilier (6-1) par le pays hôte, la Zambie avant de décevoir face à la Guinée Conakry. Les juniors sur qui l’espoir de tout un peuple se reposait. Baye Bah très tactique à tenter du bout au bout mais la fraîcheur physique et le manque total de compétions a eu raison sur ses joueurs malgré la bonne volonté. A ceux-ci ajoutons l’élimination prématurée du Stade Malien de Bamako et l’as Réal en ligue des champions Africaines. Dur, très dur à accepter, mais facile à comprendre vue l’origine de ces échecs nettement préparés par les mandataires du football Malien. Il faut du changement.