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L’Indicateur Renouveau N° 1449 du 4/3/2013

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Choix du candidat à l’élection présidentielle 2013 : Entre convulsions et pressions, l’Adéma joue son destin
Publié le mardi 5 mars 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
Rassemblement des membres du Groupe d’action pour le renouveau de l’ADEMA-PASJ (GARE)


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Les 1er et second tours de l’élection du prochain président de la République auront lieu le 7 et le 31 juillet 2013. L’heure est à la mobilisation générale dans les partis considérés comme les plus représentatifs de l’échiquier national, notamment l’Adéma/PASJ, l’URD, le RPM, Le Cnid/Fyt, voire le PDES, entre autres, sans compter les récentes sorties des partisans de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé à travers les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An ka wili).
Les dés des primaires sont lancés et le processus de désignation du candidat à la candidature de l’Adéma/PASJ pour la prochaine élection présidentielle est officiellement ouvert depuis le 25 février dernier.
Si aucun nom n’émerge pour le moment parmi la dizaine de prétendants annoncés par des sources bien introduites au sein de la famille d’Ibrahima Ndiaye et ses camarades, les tractations de coulisses vont cependant bon train en vue d’un meilleur positionnement au poste très convoité de porte-flambeau des Rouge-blanc de Bamako-Coura.
Dans cette perspective, la Ruche bourdonne de bruits de tous genres et les Abeilles (anciens et nouveaux venus) semblent sur le qui-vive en attendant peut-être le sauve-qui-peut, si les choses venaient à tourner mal.
Le parti saura-t-il résister à ses convulsions internes et aux pressions externes ? Face aux multiples menaces qui pèsent sur l’unité et la cohésion du parti, les derniers événements survenus sur la scène nationale depuis environ une semaine pourraient servir d’avertissements sérieux aux cadres afin de resserrer leurs rangs sur la base d’un accord à minima pour sauver l’essentiel.
En tous les cas, les prochains jours, semaines et mois seront déterminants pour l’avenir du parti qui a su s’imposer comme majoritaire ces 20 dernières années en termes de résultats électoraux et donner deux présidents de la République au Mali de l’ère démocratique, notamment Alpha Oumar Konaré et Dioncounda Traoré.
Dans l’optique d’une meilleure préparation de ces élections, chaque acteur affûte ses armes pour se donner le maximum de chance pour remporter la présidentielle dont dépendra toute la suite du processus.
En plus des 122 partis politiques qui meublent déjà existants, il n’est pas exclu que l’on assiste à de nouvelles arrivées dans l’arène à cette veille d’élections générales, à l’instar des Fare. Car, cette étape est considérée à juste titre comme cruciale dans le mesure où son résultat peut considérablement jouer sur la suite de l’ensemble du processus électoral (législatives, communales et éventuellement sénatoriales). Tous les moyens sont donc bons pour maintenir l’ardeur et la mobilisation des militants et sympathisants.
C’est ainsi qu’à l’Adéma/PASJ l’heure est à l’effervescence et à l’affirmation des ambitions, des plus crédibles et sérieuses aux plus farfelues et ridicules. C’est aussi cela le propre des partis dits grands.
En effet, le grand intérêt suscité chez les cadres et militants de tous rangs dans ce parti, peut être perçu comme un signe évident de la richesse et de la qualité des ressources humaines dont il peut se vanter. Par contre, si le parti n’appréhende pas tous les enjeux liés à la meilleure gestion du processus ainsi qu’à la nécessité d’opérer le meilleur choix possible d’un candidat qui ne doit en principe souffrir d’aucune tare aux yeux de ses militants et nombreux sympathisants, le risque devient alors élevé pour lui de s’en sortir plutôt affaibli que renforcé.
En politique comme dans tout autre domaine de la vie, il est légitime et même normal de nourrir des ambitions personnelles. Cependant, ces ambitions doivent impérativement tenir compte des valeurs communes partagées et de l’intérêt supérieur du parti, en particulier et du pays tout entier, en général.
Aujourd’hui, dans le cadre de l’appel à candidature initié par le parti de l’Abeille solitaire, il est annoncé l’intérêt de plusieurs cadres du comité exécutif (CE) et de simples militants pour être le porte-drapeau des Rouge-blanc à l’élection du président de la République en juillet prochain.
Vue l’engouement et l’enthousiasme suscités à ce sujet au sein du parti, le CE a mis en place un certain nombre d’organes spécifiques pour gérer au mieux la question. C’est ainsi qu’un chronogramme précis des actions devant conduire à un choix consensuel le plus large possible a été établi et envoyé dans toutes les structures de base du parti. Il prévoit un délai pour le dépôt et la réception des candidatures du 25 février au 11 mars 2013 ; la mise en place d’une Commission de validation desdites candidatures selon des critères définis à l’avance qui tiennent compte des textes du parti, de ses valeurs et surtout de l’engagement militant du candidat depuis la base (comité, sous-section et section), mais aussi de sa personnalité à même de rassembler et de fédérer le maximum de forces et de citoyens autour des idéaux portés par le parti, entre autres.
Une autre commission dite de conciliation sera également mise en place afin de rapprocher les différences tendances et protagonistes en vue de dégager si possible, un choix unique qui sera ensuite soumis au CE qui apprécie. Mais le choix définitif incombe à la conférence d’investiture prévue le 13 avril 2013. Elle sera précédée de la conférence statutaire qui se tiendra le 23 mars 2013, selon le calendrier initial validé à ce sujet.
Comme on le voit, l’Adéma/PASJ voudrait cette fois-ci s’inspirer de toutes les expériences passées ou vécues afin de maîtriser au mieux cette étape cruciale de désignation de son candidat, une étape qui a très souvent constitué pour le parti un défi difficile à relever sans beaucoup de dommage.

La richesse des ressources humaines dont dispose ce parti qui a géré le pays pendant les 10 premières années de l’ère démocratique (1992-2002) devrait être un atout et non un handicap comme il en a souvent été le cas depuis 2002. Il y va de la santé de la démocratie au Mali ainsi que de l’intérêt supérieur du pays qui sort progressivement d’une crise sans précédent l’ayant profondément affecté dans la quasi-totalité de ses fondements sociaux, économiques et culturels.
Quoi qu’il en soit, si l’Adéma/PASJ veut démontrer sa capacité à soigner et à cicatriser les nombreuses plaies ouvertes de la nation, il doit commencer d’abord par surmonter ses propres contradictions internes en maîtrisant au mieux l’appétit souvent trop vorace de certains de ses cadres, à l’instar malheureusement de bon nombre de nos concitoyens, dès lors qu’il s’agit d’occuper des postes de responsabilité au niveau national.
Dans ces périodes-là, il n’est pas tout le temps démontré que les uns et les autres privilégient l’intérêt supérieur au profit de celui personnel et généralement égoïste.
Et pourtant, pour les cinq prochaines années, le Mali aura besoin à sa tête d’un homme ou d’une femme de grande culture, d’une extraordinaire capacité d’écoute, de compréhension, au plus près de ses concitoyens partageant leurs peines, leurs souffrances, leurs angoisses, leurs amertumes et surtout qui tienne compte de leurs aspirations profondes et légitimes pour plus d’équité, de justice et de solidarité et ayant un sens élevé de la responsabilité et qui incarne réellement nos valeurs sociétales, en plus d’être un homme au-dessus de tout soupçon vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale.
Le prochain président de la République doit être quelqu’un de moralement, spirituellement, intellectuellement, psychologiquement et surtout socialement « grand » !
Ces hommes, il en existe certes. Mais, malheureusement ils ne courent pas les rues dans notre société d’aujourd’hui. Quant à l’Adéma/PASJ, il doit s’accorder sur l’essentiel. Les cadres et militants du parti n’ont pas d’autre alternative. Sinon que de se préparer au purgatoire pour un temps à la durée plus qu’incertaine.
Que Dieu inspire les uns et les autres dans cette quête (effrénée) du bien-être pour… tous !
Bréhima Sidibé

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