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Nord du Mali : Qui pour sauver l’année scolaire ?
Publié le vendredi 10 mars 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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A l’instar des autres régions du Mali qui connaissent certaines perturbations ces derniers temps, les élèves des régions du Nord sont frappés de plein fouet par la grève des enseignants qui n’a que trop duré.

Les enseignants du Nord observent depuis un mois une grève illimitée qu’ils entendent mener jusqu’à la satisfaction de leurs doléances, notamment l’obtention de la part du gouvernement d’une prime de risque.



Pour les parents des élèves, au nord du Mali l’éducation ne semble plus une priorité des autorités. Tous les acteurs sont interpellés pour sauver l’année scolaire déjà menacée par les grèves des enseignants.

Selon le coordonnateur régional de l’AEEM de Gao, les élèves ont plusieurs fois manifesté leur ras-le-bol face à cette situation. Il a indiqué que les élèves ont été évalués par soit des administrateurs qui ne sont pas imprégnés de la question de l’école soit surveillés par des personnels du lycée. Les enseignants ont aussi refusé de corriger les copies.

A Ménaka, selon un parent d’élève, l’éducation est depuis longtemps reléguée au second plan par les autorités. Il laisse entendre que les autorités locales ne profitent que du budget de fonctionnement des écoles et la gestion de dons.

“Plusieurs écoles ici sont fermées depuis le début de la crise… Des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation”, déclare un membre d’une organisation de la société civile de Ménaka.

L’inquiétude des parents des élèves est justifiée. En observant l’actualité dans cette zone, on a l’impression que le seul sujet qui préoccupe est la mise en place des autorités intérimaires. Les groupes armés qui s’entredéchirent sont les mêmes qui contrôlent certaines zones dans lesquelles la présence de l’Etat n’est pas effective. Et pourtant ils n’ont déployé aucun effort pour accompagner les populations dans la gestion des écoles. Le comble est qu’ils revendiquent leurs actes au nom de bonheur des celles-ci.

A quelques mois des examens de fin d’années, les élèves ne savent plus à quel saint se vouer. Le gouvernement doit s’intéresser à cette question. Les autorités intérimaires installées sont aussi attendues sur la gestion épineuse de l’école.

En tout cas, l’avenir de ces pauvres enfants doit être pris en compte. Ils ont besoin de formation et suivi.

Yehia M. Baby

Stagiaire
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