La nation malienne vient de perdre une digne fille. Une brave femme qui a marqué son temps. Elle avait un esprit d’écoute extra ordinaire. Il s’agit de Feue Mama Dansoko, décédée le 1er mars 2017 en France, épouse de Feu Moussa Lamine Coulibaly, premier directeur de l’école fondamentale de Oualia, cercle de Bafoulabé, région de Kayes et cette école est baptisée à son nom.
La vieille défunte est née le 09 octobre 1935 à Sitakily, cercle de kéniéba, fille du vieil instituteur, conseiller territorial, à l’époque, Feu Madiba Dansoko et de la sage mère, Aminata Dansira, ménagère courageuse.
La défunte Mama Dansoko avait une énergie extraordinaire qui l’a animée tout au long de son existence et qui, même dans la maladie, ne l’a pas quittée, est à présent un trésor pour nous.
La multitude de souvenirs qui s‘entrechoque dans nos têtes est la preuve à la fois, de l’importance qu’elle avait dans la vie et de la richesse de ce qu’elle nous a apporté. Elle incarnait des valeurs cardinales.
Cette femme de foyer, en des moments difficiles de sa carrière, une traversée du désert, ayant marqué une période certaine de vie d’enseignants au Mali… Elle mettait le feu au foyer pour bouillir de l’eau simple donnant l’impression aux visiteurs qu’elle préparait le repas, alors qu’il y avait manque de nourriture en famille.
Cela, pour ton époux, pauvre instituteur aussi, dont le courage, la conscience du défi de son abandon précoce des études et l’amour de la fonction, ont fait d’elle une pauvre enseignante.
Elle avait une carrière riche et exceptionnelle. Elle est digne fille aussi d’un Mali politique du Président Feu Modibo Keita, Feu Mamadou Konaté, Feu Fily Dabo Sissoko et Feu Amadoun Dicko entre autres.
La défunte avait embrassé une carrière politique du temps de l’UDPM, avec une sociabilité incomparable. Elle devint secrétaire générale et après présidente de toutes les instances de l’Union Nationale des Femmes du Mali(UNFM), de Mahina-Bafoulabé, région de Kayes pendant de longues années. Puis, auditrice, responsable de l’école du parti à Bamako.
Avec l’instauration de la démocratie pluraliste, Mama a participé à la refondation du parti progressiste soudanais(PSP) et à son implantation à Bafoulabé, qui obtient les premiers Députés du cercle, de la nouvelle ère politique et prendre plus tard, sa retraite politique.
La battante défunte a travaillé aux côtés des dames Feues Mme Sira Diop et Bassata Djiré, à la DNAFLA, comme responsable de la promotion féminine de la zone de Kayes, puis à l’OACV, transformée, en ODIPAC, Messieurs Bandia Keita, Kéba Sissoko, Ousmane Koné (aujourd’hui ministre), avec Mamadou Sall et Lassine Diallo.
Notre regrettée a suivi des formations à l’extérieur en France(Paris), au Sir Lanka (Inde) etc.…
Cette femme sociable, humble, modeste, mère des orphelins, patriote sincère et convaincue a été rappelée à Dieu le mercredi 1er mars 2017 en République française et la dépouille mortelle a été rapatriée au Mali. Cette disparition est une grande perte pour la nation malienne en général et les populations du cercle de Bafoulabé en particulier. Le Mali vient de perdre une figure emblématique, une bibliothèque.
Des milliers de fidèles musulmans ont accompagné Mama Dansoko à sa dernière demeure.
Les obsèques ont eu lieu dimanche 5 mars 2017 à 16heures à Kati chez son fils Mamadou Lamine Coulibaly Procureur Général près la Cour d’Appel de Bamako.
Elle laisse dernière elle plusieurs enfants, et de nombreux petits-fils inconsolables.
Elle s’en va à l’âge de 82ans.
Elle se repose désormais au cimetière d’Hamdallaye. Que la terre soit lui légère et son âme repose en paix. Dors en paix Mah. A men !
Mamadou Sissoko