L’éclosion et la propension des festivals au Mali ont coïncidé avec la chute de l’activité touristique due à l’insécurité. Les différentes tentatives de relance ont eu du mal à prendre corps. Et même la mise en œuvre d’activités palliatives (tourisme national, tourisme scolaire et universitaire) ont eu du mal à décoller pour diverses raisons.
Mais une activité a pu tirer son épingle du jeu : les festivals. Dans l’air du temps et à cheval entre deux ministères (Artisanat-Tourisme et Culture), les festivals demeurent les seules activités à drainer du monde (local surtout) et à créer l’engouement suscité par l’implication des populations sous la bannière du politique.
Mais, force est de reconnaitre que les festivals n’ont pas les mêmes dimensions festives et organisationnelles. Sans citer de nom, certains festivals se résument à des prestations d’artistes locaux et/ou internationaux faisant penser à une émission “Top étoiles” géante.
Il revient donc aux départements concernés de mutualiser leurs efforts pour tracer les contours de cette activité et réguler son modus operandi pour l’atteinte des objectifs recherchés.
Un festival gagnerait à décliner son thème sur plusieurs activités : spectacle, arts, loisirs, forums… Autrement, il ressemblerait à un carnaval sans en avoir les principes : déguisement, maquillage, chants et danses dans les rues en jetant des confettis et des serpentins en paradant.
Cissé Fatimata Kouyaté
Présidente de l’Association malienne des agences de voyages et de tourisme (AMAVT)