Un dialogue avec la Minusma et la force Barkhane a permis d'avoir la libération des checkpoints de la ville de Tombouctou par les groupes armés qui les occupent depuis trois jours. Mais toujours pas d'accord sur la mise en place des autorités intérimaires.
Jeudi soir, plusieurs informations font état de la mise en place des autorités intérimaires à Tombouctou. Finalement, il n'en est rien. Le Congrès pour la justice dans l'Azawd (CJA) et les deux mouvements arabes de l'Azawad (MAA-CMA et MAA-Plateforme) n'ont toujours pas "eu des propositions concrètes" de la part du gouvernement pour débloquer la situation.
Du côté du CJA, le ton n'a pas changé: son intégration dans le processus ou rien. "Je pense qu'il n'y a pas encore d'autorités intérimaires ici. Si jamais c'est le cas, nous les rejetterons et nous nous emparons de tous les symboles de l'État", affirme Hamatta Ag Elmehdy de façon catégorique.
Toutefois, la ville va à nouveau pouvoir respirer après les tensions de ces derniers jours. Hier, une rencontre entre les forces étrangères et les groupes armés a permis la libération des différents checkpoints, occupés depuis plusieurs jours par les deux MAA et le CJA. "Nous allons demander à nos hommes d'abandonner ces endroits aujourd'hui. Mais les discussions vont se poursuivre" affirme un responsable du MAA contacté par Sahelien.com.
La semaine dernière, les deux MAA et le CJA ont empêché la mise en place des autorités intérimaires en assiégeant les checkpoints de l'armée qui avait eu l'ordre de ne pas résister. Les mouvements arabes de l'Azawad contestent la personne nommée à la tête de l'Assemblée régionale de Taoudeni. Le CJA, lui, affirme ne cherche qu'à participer à la gestion de "sa" région : Tombouctou.