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Conférence d’entente nationale inclusive et Accord de paix au Mali : Répliques de Dr ANASSER AG RHISSA aux critiques de Tiébilé Dramé et de l’opposition
Publié le samedi 11 mars 2017  |  aBamako.com
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© aBamako.com par DR
Dr Anasser Ag Rhissa, Expert TIC et Gouvernance
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Lettre ouverte au Président du Mali, au Président de la conférence d’entente nationale inclusive, au Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la Réconciliation au Mali, au Premier Ministre, au Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la réforme de l’Etat, au Ministre de la réconciliation nationale, au Ministre de la défense, au Ministre de la sécurité, à Tiébilé Dramé, à Soumaïla Cissé, à Dr Soumana Sako, à l’opposition, au CSA, au CNCA, aux Maliens et aux Partenaires (ONU/Minusma, Barkhane, UA, UE, CEDEAO, OCI, …)

Ma motivation est de contribuer (1) à établir la vérité sur l’utilité de l’accord de Bamako pour les Maliens, (2) à la paix et (3) à la réconciliation au Mali.

Jean Jaurès avait dit que le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire.

En mettant en avant le Mali, prenons de la hauteur pour chercher cette vérité.

La déclaration de l’opposition politique Malienne, suite à l’invitation qui lui a été adressée par Baba Akhib HAIDARA, Président de la conférence d’entente nationale au Mali, pour participer à la réunion d’information et d’échanges sur l’organisation de la conférence d’entente nationale, réaffirme que la seule solution pacifique viable et inclusive de résolution de la crise multiforme que connait notre pays passe par la tenue d’une CONCERTATION NATIONALE INCLUSIVE.

Comme je disais à Soumaïla Cissé (Président URD et Chef de file de l’opposition Malienne), au Dr Soumana Sako (Président de Faso Here) et à l’opposition, à laquelle appartient Tiébilé dramé, nous vous remercions de votre apport à la démocratie au Mali et à la pluralité des points de vue.

La diversité contribue à la richesse.

Mutualisons cette richesse et Partageons-la entre toutes les Maliennes et tous les Maliens.

1. L’union et l’intelligence collective font la force

Cher frère, Tiébilé Dramé, Président du parti Parena, l’essentiel, aujourd’hui, c’est :

– de prendre de la hauteur par rapport à vos critiques de l’accord de paix et de la conférence d’entente nationale et à celles de l’opposition, en mettant le Mali et l’avenir des Maliens en avant,

– de considérer le fait que le contexte a changé et que le Mali dispose, depuis plus de vingt mois, d’un accord de paix issu d’un compromis entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale,

– de considérer l’espoir qu’apporte cet accord de paix déjà signé, ET

– de s’asseoir, entre frères et sœurs Maliens, d’échanger sur les causes profondes de la crise, sur les problèmes du Mali en liaison avec la mise en œuvre de l’accord de paix et sur l’impact induit par les retards des engagements pris dans l’accord de paix, afin

d’apporter les solutions idoines durables :

– pour sécuriser, développer le Mali et ses institutions en s’appuyant sur la bonne gouvernance et la résilience et apporter une défendre efficace au Mali, mais aussi

– pour réconcilier les Maliens et leur apporter le bien-être dans un Mali, Un et Indivisible, sans fédération ni confédération ni partition ni indépendance d’aucune partie du Mali.

Car, comme vous le dites, pour éviter la rechute et le mur à nouveau, la solution aux crises Maliennes ne réside qu’au Mali. Ce qui n’empêche pas que nos partenaires nous épaulent.

Mutualisons, donc, avec eux, nos solutions, nos idées et nos intelligences ET éradiquons durablement ces crises.

L’union et l’intelligence collective font la force.

Vos critiques et celles de l’opposition concernent l’accord de paix et sa mise en œuvre, en particulier, la conférence d’entente nationale.

2. Mes répliques aux critiques de Tiébilé Dramé

Mes répliques, le 10 mai 2015, sur plusieurs médias (facebook, malijet, maliweb, …), aux critiques de Tiébilé Dramé sur l’accord de paix et à celles de l’opposition vont dans ce sens, voir ci-dessous :

https://www.facebook.com/permalink.php?id=238800652822372&story_fbid=843704805665284

Le moment n’est-il pas inadapté pour une concertation nationale inclusive pour reconcevoir un nouvel accord pour la réconciliation et la paix au Mali alors que vous reconnaissez que la mise en application de l’accord de paix, déjà signé, n’a pas commencé ?

Vous croyez, à tort, à une fuite en avant du Mali et de ses amis (les partenaires) en considérant que la mise en œuvre de cet accord est une étape (intermédiaire) de la longue quête de la paix, de la réconciliation et de la stabilité. Au contraire, sa mise en œuvre, inclusive et stricte et sans complaisance, aboutira à la paix, à la réconciliation et à la stabilisation au Mali et au bonheur des Maliens. Elle constitue un espoir pour les Maliens.

En tant que responsable politique, vous devez, en cette période trouble pour le Mali, contribuer à la paix, à la réconciliation et à la quiétude au Mali.

L’accord de Bamako met plus en avant la régionalisation au Mali et un système de gouvernance, basé sur la libre administration des régions, mettant les populations au centre du dispositif.

La paix durable s’établira par l’implication des acteurs et la confiance entre eux à travers la gouvernance participative (exigé dans l’accord, dans tous les domaines y compris la sécurité, la défense et la réconciliation) et la conjonction de plusieurs éléments tels que :

– cette régionalisation et le développement équilibré qui s’appliqueront à toutes les régions mais aussi,

– les dispositions sécuritaires, de défense, de réconciliation, de justice et les actions humanitaires associées, et

– les garanties qu’apporte le dispositif de suivi-évaluation par le comité international de suivi de l’accord et l’observateur extérieur.

3. Conférence d’entente nationale inclusive

Au nom de la réconciliation nationale, de la paix et pour la stabilisation du Mali, cet accord de paix doit être mis en œuvre par toutes les parties prenantes sachant que, plus tard, une conférence d’entente nationale inclusive sera organisée pendant la période de transition.

Cette dernière portera sur les causes profondes du conflit, les solutions idoines en conformité avec l’accord de paix y compris pour la mise en place de l’architecture institutionnelle du Mali, pour l’instauration des règles et pratiques de bonne gouvernance et pour la promotion de la paix et de la réconciliation nationale.

La conférence d’entente nationale a été retenue, par l’accord de paix, déjà signé, pour :

(1) Permettre des échanges approfondis entre Maliens sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali,

(2) Etablir, sur une base consensuelle, une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale en vue de prendre en charge les dimensions mémorielle, identitaire et historique de la crise Malienne et de sceller l’unité nationale et l’intégrité territoriale.

Elle aboutira à une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale ET fera un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches à partir de ces échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination), le DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion), le Référendum sur la modification de la constitution pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord de paix.

Elle contribuera à la cohésion nationale, à l’unité nationale, à la réconciliation mais aussi à consolider, plus tard, l’intégrité territoriale.

Ce qui est important, aujourd’hui, c’est, indépendamment des bords politiques, de s’unir autour de la conférence d’entente nationale inclusive et pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, qui a été signé, en 2015, à Bamako.

4. Mes répliques aux critiques de Soumaïla Cissé, de Dr Soumana Sako et de l’opposition sur l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive

Vous trouverez ci-dessous mes répliques aux critiques de Soumaïla Cissé (Président URD et Chef de file de l’opposition), de Dr Soumana Sako (Président de Faso Here) et de l’opposition sur l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive :

https://www.maliweb.net/contributions/conference-dentente-nationale-inclusive-repliques-de-dr-anasser-ag-rhissa-aux-critiques-de-soumaila-cisse-de-dr-soumana-sako-de-lopposition-2058992.html

Mes répliques mettent en évidence la pertinence de la conférence d’entente nationale inclusive incluant des concertations régionales (conférences de compromis au niveau des régions) dans toutes les régions du Mali (pas seulement des congrès des communautés du nord et celles du centre comme le propose Tiébilé Dramé) par rapport à la concertation nationale inclusive contrairement à ce que stipule l’opposition.

5. Conclusion

Pour aboutir à la paix, la sécurité, l’unité, la réconciliation et au développement durable dans un Mali, Un et Indivisible, sans fédération ni confédération ni partition, ni indépendance d’aucune de ses parties, et pour générer le bien-être aux Maliens, il est indispensable que les Maliens s’unissent autour de l’accord de paix, signé en 2015, et le mettent, TOUS/TOUTES, en œuvre, sans complaisance, pour leur bien-être collectif.

Au lieu de vouloir, coûte que coûte, une concertation nationale inclusive pour reconcevoir un autre accord, dont on n’est pas sûr qu’il sera mieux que celui dont nous disposons, faisons revenir l’espoir et la cohésion en développant un élan national, indépendamment des bords politiques, autour de la mise en œuvre de l’accord de paix dont nous disposons.

En effet, on connait ce dont on dispose (l’accord actuel offrant un cadre consensuel obtenu à travers des pourparlers inclusifs inter-Maliens) mais on ne sait pas, avec exactitude, ce qu’on aura et dans combien de temps si on décide de le reconcevoir.

Engageons-nous, TOUS/TOUTES, SERIEUSEMENT ET SANS COMPLAISANCE, nos partenaires et nous, pour la mise en œuvre de l’accord de paix dont nous disposons, en particulier, en participant à la conférence d’entente nationale inclusive, pour le bonheur des Maliennes et des Maliens.

6. Contact

Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
Expert Consultant de la conférence d’entente nationale
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 78 73 14 61
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