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Conférence d’entente nationale : Un report s’impose
Publié le lundi 13 mars 2017  |  Le 22 Septembre
20eme
© aBamako.com par A.S
20eme session de l`espace d`interpellation démocratique
Bamako, le 10 décembre 2015 le médiateur de la République a organisé la 20eme session de l`espace d`interpellation démocratique au CICB
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Présidée par le très respecté doyen, Baba Akhib Haidara, la commission préparatoire de la conférence d’entente nationale, s’est très vite mis au travail pour relever les défis de l’organisation. C’est ainsi que Baba Akhib Haidara a multiplié les rencontres avec la classe politique et les forces vives de la nation pour leur expliquer le bien-fondé de cette rencontre et recueillir leurs suggestions. Des groupes de travail ont été mis en place, des expertises ont été lancées, des consultations régionales ont eu lieu dans les différentes régions à l’exception de Kidal. Pour autant, il reste énormément de travail à abattre pour pouvoir respecter la date annoncée : fin mars.

Le financement, la participation, les questions sécuritaires, la mobilisation, la sensibilisation, l’accompagnement des partenaires diplomatiques et bien d’autres sujets restent à déterminer. Ces préoccupations ne pourront pas être résolues rapidement et permettre une bonne tenue de la conférence d’entente nationale. C’est pourquoi, un report s’impose pour permettre à Baba Akhib Haidara de gagner du temps pour mieux appréhender ce qui reste à faire. En voulant coûte que coûte l’organiser à la date indiquée, l’échec serait au rendez-vous.

En attendant, la commission préparatoire poursuit son travail.

C’est ainsi qu’elle s’est entretenue avec ces hommes de médias, afin qu’ils puissent mieux véhiculer, informer, sensibiliser et préparer les populations sur cet événement, ses attentes et ses objectifs.

Elle doit en principe accoucher d’une Charte pour la paix et la réconciliation. Ce grand rendez-vous ne se passera pas sans les hommes de médias. C’est pourquoi, la commission préparatoire a initié des journées d’échanges avec la presse pour partager avec eux les enjeux de l’événement.

Après les confrères de la radio, tenue le samedi 4 mars, le groupe de travail communication et relation publique de la commission préparatoire de la conférence d’entente nationale était encore, le samedi 11 mars, avec les journalistes de la presse écrite et en ligne. C’était au Relais Tin Buctou sis à Magnaboubougou rural.

A bâtons rompus, les responsables du groupe composés de Cheick Hamalla Diarra, Alfousseini Sidibé et Ramata Diaouré ont échangé avec les confrères sur les méthodes de la bonne couverture et animation de ce grand événement prévu pour ce mois. Il s’agissait d’échanger avec les hommes de médias, afin qu’ils puissent mieux véhiculer, informer, sensibiliser et préparer les populations sur la Conférence d’entente nationale, ses attentes et ses objectifs sont, entre autres les objectifs d’une journée d’échanges. L’objectif recherché était d’impliquer d’avantage les hommes de médias pour leur pleine participation à l’événement et d’œuvrer pour la participation des populations à la conférence.

Cheick Hamalla Diarra a rappelé que l’objectif global de la Conférence d’entente nationale est d’instaurer un débat approfondi et inclusif entre toutes les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit qui a affaibli le pays depuis 2012. Selon lui, cette rencontre, porteuse tout à la fois de grandes espérances et d’objectifs ambitieux pour tous les fils et filles du pays, devra permettre, notamment d’aborder la question de l’Azawad et aboutir à l’adoption d’une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation. Pour sa réussite, souligne-t-il, il est bon d’accueillir les avis de tous les acteurs y compris les hommes de médias qui doivent informer les populations. Il a noté que les consultations régionales préparatoires de la Conférence d’entente nationale se sont déroulées dans toutes les régions avec toutes les sensibilités.

Cinq questions essentielles de la conférence d‘entente nationale étaient inscrites à l’ordre du jour de la journée. Il s’agit de la signification de la conférence d’entente nationale ; ses objectifs global et spécifiques, son cadre organisationnel, le mandat et la composition de la commission préparatoire et le moment de la conférence. Il ressort que la Conférence d’entente nationale est un espace d’échanges, de débats et de réflexions sur les problématiques de paix, d’unité et de réconciliation nationale. Elle doit donc se dérouler dans un cadre serein, avec une liberté totale d’expression, mais également dans la discipline et dans les limites de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

A noter que la conférence d’entente nationale est une composante de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger qui stipule dans son article 5 : « une Conférence d’entente nationale sera organisée durant la période intérimaire, avec le soutien du comité de suivi et sur la base d’une représentation équitable des parties, en vue de permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit.

Ce débat aura à prendre en charge, entre autres, la problématique de l’Azawad., Il devra dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, de valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et de promouvoir une véritable réconciliation nationale. Une Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale sera élaborée sur une base consensuelle, en vue de prendre en charge les dimensions mémorielles, identitaires, et historique de la crise malienne et de sceller son unité nationale et son intégrité territoriale».

Daniel Kouriba
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