Aujourd’hui cette stratégie, en déphasage avec la législation en vigueur, est mise en œuvre par de nombreuses structures de la place
Le 10 mars 2016, date du lancement solennel des activités de l’APDP, a marqué, dans notre pays, la croisade contre toutes formes de transgression de la loi en matière de protection de données personnelles et au-delà, toute chaine de traitements y afférents, qu’ils soient numérique, analogique ou manuel. Après une année de fonctionnement, l’heure est au bilan à mi-parcours des activités et à la problématique relative aux régularisations et autorisations des traitements personnels, notamment la vidéo surveillance, aujourd’hui, mise en œuvre par de nombreuses structures et qui est en déphasage avec la législation en vigueur.
Le vendredi 10 mars 2017, date anniversaire du lancement des activités de l’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) a été l’occasion pour le président de la structure, M. Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara et ses collaborateurs d’organiser un déjeuner autour de la question de la protection des données personnelles. C’était à l’ex espace Bouna sis à l’ACI 2000 en présence de plusieurs invités.
Lors de cette journée à la fois commémorative et communicative, le président de l’APDP a dressé un bilan des activités de la structure, marqué par des constats de manquement dans la loi 2013-015 du 21 mai 2013, mais aussi par le rappel des résultats auxquels est parvenue l’Agence.
D’entrée de jeu, M. Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara a souligné que la convoitise des données nominatives, notamment celles dites de masse, stratégiques à tout point de vue, fait que les entreprises multinationales ne s’embrassent nullement de scrupule pour se les approprier. Il a rappelé l’impérieuse nécessité d’assurer aux multiples usagers du numérique, une protection optimale contre cette prédation. L’APDP, prévient son président, entend prendre à bras le corps, la problématique relative aux régularisations et autorisations en ce qui concerne les traitements, notamment la vidéo surveillance, mise en œuvre par de nombreuses structures, en déphasage avec la législation en vigueur. C’est pourquoi, dira le Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara, l’APDP procédera très bientôt à des contrôles, afin que force puisse rester à la loi.
S’agissant des résultats engrangés par la structure, M. Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haidara dira qu’en dépit des difficultés, sa structure n’a fait l’économie d’aucun effort pour atteindre ses objectifs. L’APDP, malgré sa jeunesse, fait figure d’une organisation crédible et visible sur l’échiquier international s’est félicité son président. Ainsi, outre des rencontres d’information et de sensibilisation organisées à l’intention de plus de 200 structures publiques et privées, l’APDP a traité environ une trentaine de dossiers dont deux plaintes contre trois sociétés de la place. Elle a également assisté autant d’entreprises dans le processus de mise en conformité de leurs traitements et leurs déclarations.
En outre, saisie par le département en charge de la justice pour donner son avis sur le projet de loi portant répression de la cybercriminalité au Mali, l’APDP y a contribué substantiellement, à travers des propositions allant dans le sens de la prise en compte de la protection des données personnelles dans la mouture.
Au titre des coopérations régionale et internationale l’APDP a établi des relations avec les Autorités du Sénégal, du Burkina Faso et du Maroc. En marge de la 9ème conférence et la 10ème Assemblée générale annuelle de l’AFAPDP tenues en avril 2016 à Ouagadougou, l’APDP fut de celles qui ont porté sur les fonts baptismaux, le Réseau africain des Autorités de protections des données personnelles en qualité de membre actif.