Les 24 et 25 mars prochains, se tiendra à Azalaï Hôtel Salam de Bamako, le premier Forum économique des jeunes entrepreneurs (FEJE), a annoncé vendredi, le président du comité d’organisation de l’évènement, Cheick Oumar Soumano lors d’une conférence de presse, organisée à « PrestaCom ». Ce forum a été initié pour relever d’importants défis, a expliqué Cheick Oumar Soumano. En fait, si les Petites et moyennes entreprises (PME) sont considérées comme l’un des moteurs de la croissance du Mali, les jeunes qui les portent, dans la plupart des cas, manquent d’encadrement et de compétences managériales. En raison du fait qu’ils ne sont pas intégrés dans un réseau, ils ont difficilement accès au crédit bancaire et manquent de compétitivité, a-t-il ajouté.
Premier du genre au Mali et dans la sous-région, le FEJE envisage de regrouper 2000 participants dont 1200 étudiants et sera présidé par le Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Le Forum entend être un cadre propice à l’éclosion d’entreprises économiquement viables et socialement responsables. Pour atteindre cet objectif, il prévoit de mettre à la disposition des jeunes entrepreneurs participants des coaches compétents qui les encadreront à un coût soutenable.
Aussi, envisage-t-il la transition vers le secteur formel d’au moins 50 jeunes entreprises informelles. En outre, en prélude au forum, une centaine de PME seront identifiées et sensibilisées par rapport aux différents objectifs de la rencontre. Des thématiques pertinentes comme le financement innovant, la fiscalité des entreprises, la responsabilité sociétale de l’entreprise, etc. seront à l’ordre du jour du FEJE.
Le Forum économique des jeunes entrepreneurs entend toucher au moins 200 TPE et 100 PME qui seront accompagnées dans la mise en place d’un système de gouvernance au sein de leurs entreprises, dans le cadre de leur intégration dans un réseau et en matière de recherches de financement, de formalisation et de l’accès aux marchés.
L’évènement prévoit aussi un dîner de remise de trophées aux 10 meilleures PME distinguées dans les secteurs des BTP, transit, transport, industrie, hôtellerie, énergie… Une PME sera sélectionnée et primée par secteur par un jury d’experts indépendants.
C. M. TRAORE
Normalisation de la qualité : Un OUTIL STRATEGIQUE POUR AFFRONTER LA CONCURRENCE INTERNATIONALE
La cinquième session ordinaire de l’Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité (AMANORM) s’est tenue vendredi dernier, dans les locaux de l’Agence, sous la présidence du secrétaire général du ministère du Développement industriel, Mohamed Ag Ahmedou.
La session a examiné les rapports d’activités 2016 et d’exécution du budget 2016, ainsi que les projets de programmes d’activités 2017 et de budget 2017. Le directeur général, Yaya Niafo et la quasi – totalité des administrateurs ont participé à la rencontre.
A cette occasion, le représentant du ministère de tutelle a indiqué que le projet de budget soumis à la validation des administrateurs est équilibré en recettes et en dépenses. Les fonds (282 394 000 Fcfa) serviront à couvrir les frais de fonctionnement global de l’Agence, à renforcer ses capacités et à accompagner les entreprises nationales en matière de normalisation et de promotion de la qualité. Cela, pour permettre à la structure d’accomplir ses missions de façon plus efficace.
Le directeur général de l’AMANORM, lui, a d’abord expliqué qu’en termes de normalisation, le Mali se trouve, aujourd’hui, au même niveau que les autres pays de la sous-région avant de souligner que moins de 10% de ces normes sont d’application obligatoire.
Par ailleurs, il a attiré l’attention sur le fait que l’AMANORM n’est pas une structure de contrôle. Sa mission consiste à édicter les normes qui restent facultatives jusqu’à leur entrée en vigueur dans le cadre de la loi et des règlements en la matière. Elle développe, dans ce cadre, la certification des produits à travers la marque nationale de conformité aux normes qui est le label Mali en termes de normes, a-t-il précisé.
En se servant de cet outil de promotion commerciale, qui est la marque nationale, le département chargé du Développement industriel entend développer un réseau d’entreprises créatrices d’emplois durables tout en créant les conditions leur permettant de bénéficier pleinement des avantages de notre marché local, a dit M. Ag Ahmedou pour qui, « la dimension conquête de marchés extérieurs devrait aussi être une exigence pour que les entreprises nationales aient des standards de qualité et de services pouvant faire face à la compétition internationale de plus en plus féroce ».
Si ces affirmations se concrétisaient, elles donneraient un souffle nouveau à notre économie nationale. Car, une étude récente réalisée au Canada a confirmé l’impact positif de la normalisation de la qualité sur la croissance et la productivité.
C. M. T.