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Albakaye Ousmane Kounta : Il s’en va, la plume à la main
Publié le lundi 13 mars 2017  |  L’Essor
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C’est l’un des écrivains les plus prolifiques de notre pays qui a définitivement tiré sa révérence. Il était aussi l’un des doyens de la profession qui continuait d’arroser l’arbre du savoir par ses ouvrages. Albakaye Ousmane Kounta, puisqu’il s’agit de lui, s’est éteint, vendredi dernier, à Paris où il observait un traitement contre la maladie.
Il naquit à Tombouctou le 7 février 1935. Il commença à écrire en 1950. Et depuis, ce brillant esprit a fait montre d’un immense talent dans les contes et récits, la poésie et le roman. Il a d’ailleurs présenté, en mai dernier, trois recueils de nouvelles qui ont été édités : « Histoires de terre », qui traite des intrigues foncières devenues un problème national, « Histoires d’argent facile » qui parle de corruption, de trafic d’influence et de magouille et « Histoires de chez nous ». Ce livre fustige des tares de la société, notamment les comportements à contre-courant du bien-être des populations. Quand on l’interrogeait sur sa grande production textuelle, Albakaye donnait invariablement la même réponse. « Dès que je commence à écrire, plus rien ne m’arrête jusqu’à ce que j’atteigne l’objectif fixé et, bien sûr, en fonction de l’inspiration».Albakaye Ousmane Kounta eut une vie bien remplie. Il exerça le métier d’instituteur dans plusieurs localités du Soudan français : Tombouctou, Ségou, Banankoro, Sikasso, Ké-Macina et Bamako. Après des études d’économie et de planification à Moscou, il assuma ensuite plusieurs fonctions, notamment de directeur de société, conseiller technique dans différents départements avant d’être fonctionnaire international à Dakar (OMVS) de 1981-1987.
Il abandonna ensuite la fonction publique pour s’installer à son compte dans le privé. A cet effet, il créa une société immobilière. Mais il gardait toujours cette passion pour la littérature. Il produira de nombreux poèmes. Parmi ses recueils, lui-même aimait citer « Que revienne la rosée sur les Oasis oubliés », « Sanglots et Dédains», « Nos amis les oiseaux », « Corbeille de paroles I et II », « Des mains pleines d’argile » et « Que Djenné demeure ».Ce dernier ouvrage a été écrit à la demande de l’UNESCO et traduit en 24 langues de la revue « Courrier de l’UNESCO ». « Mes Souffles intérieurs » (poèmes mystiques), entre autres.
Il est aussi l’auteur de nombreux contes, notamment « Les Contes de Tombouctou et du Macina Vol I, II et III », « Les Contes de grand-mère I et II », « Le Diablotin dormant », « Un complot de chèvres » et « Le fils de la folle ». Il a aussi écrit des romans comme : « Les sans repères », aux éditions Grandvaux-France et « Mes journées à Banconi » sous presse aux éditions Jamana-Bamako.
L’écrivain, qui compte dans sa bibliographie nombre d’ouvrages, s’est également essayé à la réalisation de films. Il a à son actif : « Le poète, Tombouctou, Djenné et le fleuve Niger », présenté au Fespaco en 2009, « Les sans repères ». « Mon ambition, disait-il était d’apporter la preuve que lire ne saurait être passé de mode, puisque la modernité n’est que comparaison d’époques et le livre en est le baromètre incontournable ».
Y. D.
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