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La CMA au Tchad: nouvelle atteinte à la souveraineté du Mali ?
Publié le lundi 13 mars 2017  |  Le Procès Verbal
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Malgré la signature des Accords pour la paix et la réconciliation qui garantissent formellement l’intégrité territoriale du Mali, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) affiche chaque jour son projet d’indépendance de l’Azawad (nord du Mali). La CMA ne manque jamais l’occasion de revendiquer le territoire de l’Azawad et prend des initiatives personnelles sans se soucier de l’avis de Bamako.
Le dernier acte séparatiste en date est la visite rendue par les responsables de la CMA au président du Tchad, Idriss Déby Itno. Dans un communiqué, la CMA déclare avoir envoyé au Tchad une délégation conduite par Bilal Ag Achérif. La délégation, selon le communiqué, a été reçue le vendredi 10 mars 2017 par Idriss Déby Itno, Président du Tchad. L’objectif de la visite était de renouveler le contact avec les autorités tchadiennes pour le rôle prépondérant que joue ce pays au Sahel et en Afrique, mais aussi et surtout faire l’état de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Le communiqué indique que le président tchadien a exhorté les parties à accélérer les mesures de confiance pour permettre des avancées dans les domaines politique, sécuritaire et du développement.
Le hic, c’est que dans le communiqué, la CMA salue Déby pour « sa bonne compréhension des défis auxquels fait face l’Azawad, en particulier, le Mali et le Sahel en général ». C’est dire la distinction claire et nette que la CMA établit entre l’Azawad et le Mali. Que vaut donc la reconnaissance de l’intégrité territoriale du Mali stipulée dans les Accords de paix? Par ailleurs, en quoi la CMA, groupe armé clairement séparatiste, serait-il admis à être reçu par le Tchad sans l’aval du gouvernement malien ? Cette diplomatie parallèle se justifie-t-elle alors que le Tchad agit militairement au Mali sous le drapeau de l’ONU et en vue de stabiliser ce pays ? Ces questions sont d’autant plus graves que le gouvernement malien n’a pas officiellement protesté contre la rencontre.

Abdoulaye Guindo
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