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Mauvaise foi du gouvernement : Santé et Education paralysées !
Publié le lundi 13 mars 2017  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)
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Les autorités maliennes ont montré au peuple qu’elles n’écoutent que ceux qui se rebellent, avec armes, contre elles. Les syndicats demandent l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, l’Etat bouche les oreilles, les encourage même à aller en grève. Tandis qu’au même moment, elles accordent tous les avantages du monde aux hommes sans rendement pour le développement de la République pour la simple raison que ceux-ci s’expriment à travers les armes.

Etre fonctionnaire de l’Etat ou des collectivités au Mali est source de mauvaise condition de vie. Les syndicats des travailleurs sont tout le temps en bras de fer avec l’Etat. Sous IBK, la particularité est que ses hommes n’ont jamais affiché la bonne volonté d’accompagner les travailleurs à hauteur de souhait. Leur mauvaise foi fait qu’elles font face à plusieurs syndicats qui sont prêts à tout pour arracher ce qu’ils demandent. Enseignement, magistrature, affaires étrangères, santé etc. nombreux sont-ils à arrêter le travail pour la simple raison que l’Etat s’est montré hostile, face à leurs doléances. Aujourd’hui le secteur de la santé est paralysé pour raison de grève illimitée. Les enseignants abandonnent les classes, à partir d’aujourd’hui, pour deux semaines. Ce qui est déplorable, ces deux syndicats qui représentent des secteurs clés et sensibles dans la vie d’une Nation, l’Etat les a toujours pris pour des enfants. Il a en premier lieu accepté leurs doléances avant de trahir ses propres paroles. Ce qui dénote qu’on n’a pas un Etat sérieux.



Au même moment, l’Etat grelotte sur une partie du territoire. En ce lieu, le nord du Mali, ce sont les armes qui gèrent les affaires ; la parole occupe peu de place.

Comment un Etat peut être injustice jusqu’à ce point entre les fils d’un même pays ! S’il s’agit des fonctionnaires, la caisse est vie mais quand c’est le tour des hommes en armes, de surcroit des rebelles, toutes les revendications sont les bienvenus quel qu’en soit le plafond que cela couterait.

Le fait de dire que la caisse est vide est en quelque sorte une insulte à l’endroit du peuple malien. Malgré que nous sommes en période de crise, les budgets de fonctionnement des institutions n’ont pas diminué, au contraire ils ont été doublés. Le train de vie des chefs a augmenté : IBK, Modibo Keita, Issiaka Sidibé…

Au même moment, la corruption a atteint un seuil jamais égalé au Mali. De centaines de milliards prennent à tout moment des destinations inconnues. Au même moment, l’Eta est incapable de sécuriser ses citoyens et leurs biens au sud. Au même moment, l’Etat fuit ses responsabilités en termes d’investissement dans des secteurs de base dans beaucoup de contrées : leurs santé, éducation, eau, route, c’est bien elles-mêmes qui prennent tout en charge.

La mauvaise foi du gouvernement envers ces deux secteurs est la preuve palpable que le régime se soucie peu du peuple malien. Ils accordent peu d’importance aux doléances des syndicats parce qu’eux et leurs familles ne se soignent pas au Mali, leurs enfants n’étudient pas au Mali.

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