Le Conseil des Ministres s’est réuni en session extraordinaire, le vendredi, 10 mars 2017. L’ordre du jour portait sur l’examen : d’un projet de loi relatif à la révision de la Constitution du 25 février 1992 ; et d’une communication.
Dès la décision de soumettre le projet à l’Assemblée Nationale convoquée pour une session extraordinaire le samedi dernier, le peuple malien dans son écrasante majorité s’est opposé à la décision du régime. Les raisons avancées ont été balayées d’un revers de main. Elles ne tiennent pas. Le régime part du fait que Alpha Oumar Konaré et ATT avaient la volonté de réviser la constitution mais des évènements inattendus l’on empêchée. Faux et archi faux. Le peuple s’était opposé à la volonté. Car le besoin ne se faisait pas sentir. En second lieu, l’on parle de la charte de Kouroukanfouga. Un texte à polémique car il y a beaucoup de zones d’ombres. Le troisième point, l’accord d’Alger. Quelle partie de l’accord est-elle concernée ? L’on ne sait pas. A vrai dire, cet accord est le porte malheur des Maliens. Nos soldats sont livrés à la mort gratuite, le Mali est livré aux groupes armés qui dictent la conduite à tenir. Rien ne va dans ce pays depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir. Au lieu de chercher à suturer les plaies, IBK s’aventure à réveiller le lion affamé, le lion blessé, à travers une telle décision qui parle aussi de la création du SENAT. Un projet budgétivore qui est d’ailleurs en passe d’être abandonné par des pays de la sous-région. Le Sénégal en est une illustration parfaite. Macki Sall du Sénégal, a décidé d’investir au bénéfice du peuple au lieu de jeter le sou qu’il a reçu pour la création du SENAT. Notre démocratie n’en a pas besoin. Car la création de plusieurs boites, c’est une manière de vider les caisses de l’Etat avant la fin du mandat d’IBK. Celle chargée de l’enrichissement illicite en témoigne. Elle est décidée alors qu’il y a le bureau du vérificateur général et autres chargés de ce sujet. Comment ces structures vont-elles cohabiter alors qu’elles ont presque la même mission ?
Les rapports du Vérificateur général ont épinglé pas mal de cadres du RPM pour détournement de l’argent public mais aucune sanction n’est tombée. La déclaration des biens dont est fait l’objet lors du conseil donne à réfléchir au refus du Président de la République de déclarer ses biens. Au lendemain de son entrée en fonction de président, le peuple avait réclamé qu’il fasse la déclaration de ses biens. IBK a refusé. Pour quelle raison ? Personne ne le sait.
Modifier aujourd’hui la constitution écrite avec le sang des Maliens sans motif valable est à considérer comme une haute trahison. Cela n’est pas aussi surprenant car IBK n’est pas un vrai acteur démocratique. Sinon il aurait jalousement préservé les acquis de ce soulèvement populaire source de la démocratie.
La vision d’IBK n’arrange pas le Mali. Au peuple et aux vrais acteurs démocratiques de se réveiller pour faire barrage à l’assassinat du Mali par ces mafias qui nous gouvernent déguisés en hommes politiques.
La conférence d’entente nationale est prévue pour bientôt, qu’ils soumettent la proposition au peuple car il est le seul légitime à valider toute décision touchant l’avenir du Mali.