« Cette année, nous avons une grosse campagne. C’est la plus grosse depuis l’indépendance. Jamais, le niveau de production n’a atteint un tel record pour deux ou trois raisons. La première, c’est que le prix du kilogramme du coton a été revu à la hausse. Il a un niveau rémunérateur : 250 FCFA le kg. Deuxième chose, les intrants son subventionnés. Le sac d’engrais est cédé à 11.000 FCFA. Le troisième facteur, c’est celui qui permet au paysan de gagner quelque jour dans la campagne.
Ça, c’est avec les tracteurs subventionnés. C’est les trois facteurs mis ensemble, qui ont permis d’atteindre un volume de production jamais égalé au Mali. En même temps, ça nous a posé des défis. Le défi, c’était le volume de la production mise en rapport avec notre potentiel industriel. En principe, si on se réfère à ce que les fabricants d’usines nous ont dit, nous avons un potentiel de 575.000 tonnes. Alors pour une production estimée à 645.000, vous voyez qu’il y avait un challenge. Je pense que ce challenge est en train d’être levé d’autant que certaines usines vont s’arrêter cette semaine et d’autres vont continuer certainement jusqu’au mois d’avril.
A partir de là, je peux dire que la production de la CMDT est cas même satisfaisante. Cela ne peut pas nous faire oublier les difficultés. Sur un certain nombre d’axes, nous devons fournir des efforts. Il s’agit des efforts au niveau de l’encadrement, de l’utilisation rationnelle des intrants et des efforts au niveau de nos courants. Lorsque nous serions parvenus à faire cela et surtout, lorsque nous serions parvenus à donner à la CMDT, un niveau d’organisation satisfaisant, capable de prendre en charge ses missions actuelles et ses missions pour l’avenir, en ce moment je pense que serai satisfait.
Mais pour le moment, c’est vrai que depuis la tentative de privatisation, la CMDT, s’est retirée de certaines missions de service public. Ces situations font que la structure reste une société commerciale cherchant à faire du profit, alors que le bien-être des producteurs est peut-être relégué au second plan. C’est cette posture, dont veut sortir la CMDT et se mettre véritablement au service du développement de la zone CMDT ».