Lors de la réception des cinq bus au marché douteux, le vendredi 10 mars 2017, la messe semble avoir été dite, la commission composée des représentants du CNOU, de la DGMP, de la DGAB, du Contrôle financier, du Garage administratif, ayant conclu son procès verbal de réception par une décision de rejet, après avoir constaté de graves irrégularités.
Comme indiqué dans nos précédentes publications, à la suite de l’article de notre confrère La Sirène, le vendredi 10 mars a eu lieu la réception de la fourniture de cinq véhicules bus, objet du marché au profit du Centre national des Œuvres universitaires (CNOU), par la Commission créée par décision n°2017-00115/DG-CENOU du 7 mars 2017 et suivant l’avis de réception n°2017-0014 DG-CENOU du 8 mars 2017.
A cette occasion, après contrôle et vérification, la Commission a constaté de graves subterfuges qui sentent la magouille et une insulte à la volonté politique d’un enseignement de qualité. Ainsi au niveau des observations particulières sur les cinq bus, il a été décelé qu’au lieu de 70 places demandées, les bus en comportent 56 à 58.
D’un bus à l’autre, le constat a été fait que le gasoil suinte par le moteur, ainsi que la perte d’huile par le moteur, ou par ailleurs, le pare brise fissuré.
Les observations générales ont montré que tous les bus sont repeints, les moteurs présentant un aspect vétuste (enrouillé), la climatisation est non fonctionnelle dans tous les bus, absence de triangle de signalisation et de manuel d’utilisation, les véhicules ont deux portières au lieu de trois demandées, le système de freinage des bus est à tambour au lieu de disque proposé.
En conclusion, la commission a décidé de rejeter les cinq bus, objet du marché n°00964/DGMP/DSP/2016. Bamako, le 10 mars 2017. Une éducation performante a un prix, l’Etat en débloquant 601 800 000 FCFA pour l’achat des bus pour l’université, a fait un effort, mais que malheureusement des agents véreux s’amusent à détourner sans craindre les conséquences de tels actes. Le CNOU et le ministère de l’Enseignement supérieur sont ils complices de ce crime crapuleux ou alors engageront ils des poursuites contre cette indélicatesse ravageuse, avérée et documentée ? Affaire à suivre !