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Ministère du développement industriel : Mohamed Ali «plus fort que les mots»
Publié le mardi 14 mars 2017  |  Le Temoin
3eme
© aBamako.com par Momo
3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle
Bamako, le 10 octobre 2016 Le ministre Mahamane Baby a présidé la 3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle au siege de son département
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Mohamed Ali Ag Ibrahim, le ministre du Développement industriel est plus que jamais décidé à laisser son empreinte sur le secteur qu’il dirige et à honorer les engagements du Chef de l’Etat de «faire du développement industriel un fer de-lance de la croissance l’économie » et un instrument contre le chômage et la pauvreté.

C’est dans cette perspective qu’il a conduit une forte délégation pour la visite de la toute première usine de sidérurgie au Mali, l’IMAFER sise à Tienfala, dans la région de Koulikoro. C’était en compagnie des autorités administratives et communales de ladite localité. Pour rappel, l’IMAFER est une usine conçue selon une technologie indienne à la fois robuste et performante. La visite, pour le ministre, s’inscrit dans le cadre d’un contact avec les réalités d’l’IMAFER afin de la mettre au même diapason que les autres unités industrielles maliennes voire de la sous-région.

En effet, cette unité de fabrication de fer à béton, fruit d’un partenariat avec l’opérateur indien, Ali Noor, qui possède une très grande expérience en la matière dans la sous-région, a coûté plus de 5 milliards de nos francs.

Pourvoyeuse d’emplois avec 180 emplois directs et 300 permanents, l’Imafer dispose d’une capacité de production de 2 100 tonnes de fer par mois, soit 25 200 tonnes l’an. Une prévision pouvant prendre en charge le besoin du Mali en Fer-Beton, et cela sans importation de l’extérieur, a déclaré le DGA Bassil Rega. C’est cette importation, source la concurrence déloyale, qui fait que la production d’IMAFER est inférieure à sa prévision initiale, soit 6 000 tonnes par mois, a -t-il déploré. A ce problème s’ajoute celui de l’électricité et du transport de la matière finie. Pour preuve, la société IMAFER ne dispose que de 6,5 Mégawatts alors que les besoins énergétiques de l’usine sont de 10 Mégawatts.

Pour le ministre du Développement industriel, cette visite impulsée par le président de la République et les orientations du Premier ministre, pour objectif de rencontrer les industriels maliens car la meilleure audience qu’on peut accorder à une unité industrielle c’est de la visiter, a expliqué le chef du département. De cette visite, il ressort, qu’à l’instar des autres unités industrielles, IMAFER a aussi ces problèmes, a -t-il déclaré, en énumérant notamment ceux liés à l’exportation de la matière première, la concurrence déloyale et l’épineuse question de l’électricité. Pour les juguler, Mohamed Ali Ag Ibrahim s’est engagé apporter éventuellement des éléments de réponses.

Le ministre a par ailleurs ordonné à la société IMAFER de demeurer dans la logique de son projet initial, notamment «l’extraction du minerai de sol ». Il s’agit d’aller au-delà de la collecte des métaux qui, selon Mohamed Ali, sont épuisables. C’est au prix d’une telle initiative, selon lui, que plus d’emplois seront créés. Le ministre a également insisté sur la sécurité des travailleurs et des consommateurs et s’est intraitable là-dessus. Au-delà des investissements consentis par IMAFER, le ministre a apprécié le respect de l’écosystème et des normes en matière d’assainissement.

Amidou Keita
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