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Insécurité au centre du Mali : L’ONU tire encore la sonnette d’alarme
Publié le mardi 14 mars 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur la situation des droits de l’homme au Mali
Bamako, le 02 mars 2016 une conférence de presse de l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Mali a eu lieu au siège de la Minusma. Photo: Suliman Baldo
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A l’issue d’une visite au Mali du 27 février au 8 mars, l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme dans notre pays, Suliman Baldo, a souligné que les graves menaces sécuritaires au nord et au centre du Mali continuent à mettre les populations civiles en danger et à entraver leur accès aux services sociaux de base.
“Un indicateur de cette insécurité grandissante est le nombre très élevé d’écoles fermées dans le Centre et le Nord du pays, risquant de priver de nombreux enfants de leurs droits à l’éducation”, a dit l’expert dans un communiqué de presse publié jeudi.
M. Baldo a déploré la prolifération de postes de contrôle mis en place sur les axes routiers par des groupes armés et par des bandits et la multiplication des attaques armées à ces postes de contrôle (braquages et vols de véhicules et de bétail visant les civils et les acteurs humanitaires).
Il a aussi dénoncé l’impact néfaste des crimes économiques transfrontaliers qui fragilisent la sécurité des populations dans les régions affectées.
L’expert indépendant s’est rendu à Gao, dans le Nord du Mali, où les premières patrouilles mixtes constituées de combattants représentants des parties à l’accord de paix de 2015 ; à savoir : le gouvernement malien et les alliances de mouvements armés, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ont été lancées le 23 février.
“J’encourage les partenaires et la communauté internationale à soutenir ce processus afin que ces patrouilles puissent protéger les populations et les sites de cantonnement des combattants”, a-t-il dit.
Selon lui, l’attaque meurtrière du 18 janvier 2017 contre le camp du Mécanisme opérationnel de coordination chargé d’organiser ces patrouilles montre que les ennemis de la paix ont toujours une importante capacité de nuisance.
L’annonce faite le 2 mars de l’unification de plusieurs groupes extrémistes violents sous la bannière d’Al-Qaïda au Maghreb islamique montre que ces groupes sont déterminés à contrecarrer les progrès réalisés dans la mise en application de l’accord de paix, a estimé M. Baldo.
S’agissant de l’impunité pour les violations des droits humains commises lors de la crise de 2012 ainsi que pendant la période qui a suivi, y compris dans le cadre de lutte contre le terrorisme, il a appelé les forces nationales et internationales au respect des droits de l’Homme dans la conduite des opérations antiterroristes et à davantage de transparence en ce qui concerne les enquêtes menées sur les allégations de violations liées à ces opérations.
“La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, et particulièrement les dispositions essentielles en matière des droits de l’Homme, constitue une garantie nécessaire pour une meilleure protection des civils”, a estimé M. Baldo.
Il s’est félicité du progrès réalisé dans le domaine de la justice transitionnelle notamment avec l’ouverture officielle des antennes régionales de la Commission justice, vérité et réconciliation (CVJR).
La rédaction (source ONU)
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