Elles ont lutté, elles luttent et elles continueront de lutter pour leur vraie émancipation. Cette longue lutte que mènent les femmes pour leur émancipation totale, a pourtant eu gain de cause dans certains pays, notamment au Mali.
En effet, au Mali, de nos jours, la femme peut se targuer d’avoir bénéficié de quelques droits, principalement dans les postes de responsabilités politiques et administratives. Il y a des femmes qui ont fait leurs preuves hier, d’autres le font maintenant et la relève semble bien assurée pour mener à merveille les futurs combats.
Au sein de l’équipe gouvernementale, à l’Assemblée nationale, en passant par les postes de directrices de services et d’Institutions, les différents corps militaires et paramilitaires, plusieurs femmes sont en train de réaliser des merveilles pour le grand bonheur de notre pays. Dans tout ça, mention honorable doit être accordée aux dirigeants qui se sont succédés à la tête de notre pays depuis 1960. De Modibo Kéïta à Ibrahim Boubacar Kéïta, en passant par Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Dioncounda Traoré, les femmes n’ont pas été oubliées dans les attributions de postes de responsabilité.
Elles sont nombreuses à avoir lutter en faveur du bonheur de leurs sœurs : Sira Diop, Awa Kéita, Awa Ba, Fatoumata Siré Diakité, pour ne citer que ces braves mamans qui ont tout fait pour permettre aux femmes de bénéficier des droits au même titre que les hommes.
A l’occasion de cette journée du 8 mars, la rédaction de Soloni, à un message pour les femmes leaders et les élites féminines : « Mes chères sœurs, mamans et tantes, le temps est venu pour vous de penser davantage à vos sœurs qui se battent corps et âme pour assurer leur quotidien, celui de leurs époux et enfants, cela dans des conditions bien plus dures et difficiles dans les campagnes, dans les villages éloignés, dans des champs de guerre, ou encore sur des terrains de conflit, parfois victimes des balles de kalachnikov, de bombes larguées, d’explosifs de toute sorte, oui elles n’ont pas la voix au chapitre et elles ont besoin de vos soutiens à leurs côtés.
Car, comme vous le voyez en Syrie, en Lybie, en Irak, au nord du Mali, en RDC, en Somalie, au Soudan du Sud, entre autres, Oui…Elles ont besoin de vous et de vos soutiens. Elles sont exposées à beaucoup de dangers et elles ont besoin de votre soutien.
Cela nous amène à rendre hommage à certaines braves dames qui ont œuvré depuis des ans pour l’émancipation de la femme:
Hommage doit être rendu à ces femmes-là, qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, mais qui se battent au quotidien pour soutenir toute une famille parce que quelque part, pour des mépris et des méconnaissances, elles sont malheureusement rangées dans des rôles secondaires.
Hommage à ces femmes qui ne sont pas vues, à ces femmes dont les efforts sont ignorés dans certains pays à plus de 80%, même si l’humanité toute entière reconnaît qu’elles constituent les piliers pour des milliers de foyers à travers le monde.
Hommage à ces femmes qui ne sont pas connues par les organisations internationales, qui n’ont pas le temps de prendre part ou de participer à des marches, à des colloques, à des ateliers, à des séminaires, où avoir droit à la voix au chapitre sur des antennes de radios et de télés pour exprimer leurs souffrances ou encore réclamer quoi que ce soit. Ces femmes dont le cri est l’écho qui se perd quelque part dans la forêt ou s’étouffe sous la gifle d’un mari sadique.
Hommage à ces femmes qui marchent en longueur de journée, patrouillant dans les brousses avec des enfants aux dos, des bois de chauffes ou autres fardeaux lourds sur la tête.
Hommage à ces femmes qui n’ont pas un revenu de 10 000 FCFA par an, mais qui parviennent tant bien que mal à survivre et à faire face à leurs besoins au quotidien.
Hommage à ces femmes dont le rôle a été et sera sans doute déterminant dans la consolidation du tissu familial. Inutile de faire une campagne pour elles, car, elles sont plus que jamais importantes dans la consolidation de la paix et de l’émergence. Oui, elles sont incontournables dans notre raison de vivre, comme une pierre angulaire dans la construction d’une maison. Oui, combien sont celles-là qui ne sont pas devant la scène nationale ou internationale mais qui construisent des vies, bâtissent des nations…Hommage à elles…
Hommage à ces femmes qui ne se sont pas apitoyées sur leur sort. Elles ne sont pas de celles qui crient pour l’autonomisation de la femme, car pour elles, la liberté ne s’offre pas, on se l’approprie.
Voilà les perspectives que les femmes doivent viser en aidant d’avantage celles qui vivent dans les milieux ruraux afin que l’égalité soit enfin une affaire de tous.
Amadingué Sagara