En effet depuis les premiers événements de mouvements rebelles dans le septentrion et l’insurrection militaire qui ont secoué le Mali en mars 2012, entraînant la chute du régime du Président ATT, la nation se trouve plongée dans une situation d’incompréhension totale, à telle enseigne que les populations maliennes ne savent plus à qui se confier.
Des tueries sauvages de toute sorte sont constatées par-ci et par-là à la grande peur de paisibles citoyens sans défense. Et, que dire de cette infiltration de fous (djihadistes, islamistes, bandits et autres narcotrafiquants) qui n’aspirent qu’à une seule chose : tuer.
Ces tueries touchent à la fois militaires, paramilitaires et civiles. Ces actes ignobles que posent ces individus sans vergogne demeurent de nos jours les vraies causes de nos malheurs, freinant du coup l’essor économique d’un pays né d’une démocratie acquise au prix du sang en 1991. Le Mali de par les premières années vécues sous l’ère démocratique était devenue une icône en Afrique voire dans le monde.
Mais ces avancées notoires et positives qui commençaient à ouvrir des portes de bonheur pour des populations qui s’y attendaient le moins, sont en passe de tomber dans un océan bien plus profond que l’on en peut imaginer.
En toute crise, il existe des portes de sortie, et avec des hommes et femmes cultivés, il y a toujours eu une solution à la convenance de tous et de toutes. Ce qui veut dire, qu’au Mali, en dépit de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation signé entre différentes parties opposées, on doit plutôt jeter un regard rétrospectif sur le précieux sésame (Synangouya) qui nous a été légué par nos devanciers tels : Soundiata Kéïta, Biton Mamari Coulibaly, Firhoun, Tièba et Babemba, Mamadou Konaté, Modibo Kéïta (Premier président du Mali), Fily Dabo Sissoko, etc. Pour ce faire, et les autorités, et les populations, devraient faire confiance à ces hommes de culture et de castes pour tourner la page de la crise qui empêche notre pays d’avancer depuis déjà cinq ans.
En faisant un regard rétrospectif sur le passé de notre chère patrie, l’on voit clairement les rôles qu’ont eu à jouer nos devanciers pour maintenir la paix entre différentes communautés de notre pays. Au temps des grands empires et royaumes, le Mali était réputé dans le domaine de la communication traditionnelle, qui avait créé une ambiance de franchise et de joie de vivre entre les communautés de notre mère patrie.
Les échanges culturels intercommunautaires étaient en effet de maillons solides pour la consolidation de la paix, de la concorde et du développement. De ces temps passés, l’on constate que la communication intercommunautaire était basée sur l’écoute et la tolérance et c’est ce qui faisait la force de notre pays et le grand bonheur des populations maliennes.
Que dire de cet adage, propre à nos anciens qui dit ceci : « La tolérance envers son prochain donne longue vie à la case »
Faudrait-il rappeler, que tous les grands empires et royaumes maliens avaient comme principes d’épanouissement…ces valeurs cardinales…Il est temps et même grand temps, que chacun d’entre-nous enterre sa haine et de faire son appartenance au Mali, un amour propre pour le grand bien de son pays. Que les intérêts personnels ne priment sur l’intérêt de la nation.
Bien que les compréhensions, les intentions et les idéologies des uns diffèrent de celles des autres, comprenons, que seuls le Président IBK et son Gouvernement ne peuvent à eux tous seuls, changer les choses de façon positive. Il appartient à chaque malien et à chaque malienne de jouer sa partition dans le retour et dans la consolidation de la paix au Mali. IBK et son Gouvernement font de leur mieux, toi aussi…tout comme moi-même…devrions faire en sorte que l’amour que nous avons pour notre patrie soit concrétisé en acte.
Les grandes puissances, lesquelles nous envions aujourd’hui ont dû traverser beaucoup de désert avant d’obtenir ce qu’elles ont aujourd’hui comme bien. L’amour de la patrie devrait être la réelle philosophie de chaque malien et de chaque malienne. En ayant l’amour de son pays dans son cœur, nul ne doute de cela, la sécurité, la paix et la stabilité s’installeront dans notre beau pays : le Mali.
Djibril Tamsir Niane n’a-t-il pas dit que le monde est vieux, mais que l’avenir provient du passé…Alors faisons de notre passé un atout pour se donner la main de Kayes à Kidal, de Taoudéni à Yorosso…pour consolider la paix, la tolérance et l’émergence.