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Soumana Sacko: « les accords d’Alger sont une trahison du Mali »
Publié le mardi 14 mars 2017  |  Le Procès Verbal
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© aBamako.com par Momo
Lancement du livre sur le président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le Doyen Amadou Seydou Traore a présenté son nouveau livre sur le Président Modibo Keita au Carrefour des Jeunes de Bamako. Photo: Soumana Sacko
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Dans le cadre de la célébration du 8 Mars, Journée Internationale de la Femme, les femmes du CNAS-Faso Hèrè ont organisé une conférence-débats afin de faire mieux connaître les idéaux du parti et de se prononcer sur l’état actuel du pays. La conférence a lieu à la Maison des Aînés de Bamako, sous la présidence de Soumana Sacko alias Zou, président du parti. Ce fut l’occasion pour l’ancien Premier ministre de pourfendre les Accords de paix d’Alger qui, selon lui, divisent notre pays. Il pense que la révision constitutionnelle en cours vise à adapter la loi fondamentale à ces Accords. Pour Soumana Sacko, de 2009 à nos jours, son parti s’est prononcé sur les questions brûlantes du moment, bien qu’il n’ait aucun représentant à l’Assemblée nationale. Lui et son parti ont été traités de tous les noms car « au CNAS-Faso, nous ne disons que de la pure vérité, même si elle est amère ».

Parlant des accords d’Alger, Sacko estime qu’ils n’ont pas l’aval du plus grand nombre de Maliens. Il martèle: « Notre parti a été le premier a juger que ces accords violent la Constitution du 25 février 1992, mais le contraire nous a été rétorqué. Nous avons, à l’époque, détaillé les Accords point par point pour montrer qu’ils n’étaient pas bons et inapplicables. Nous avons, après la signature des Accords, assisté à des centaines de morts de nos forces armées et de sécurité. De nos jours la révision Constitution en cours n’a pour objectif que de rendre conforme notre Constitution à ces Accords d’Alger. Et c’est le processus de partition du Mali qui est actuellement en cours avec la mise en place des autorités intérimaires. Ces autorités intérimaires auront tous les pouvoirs entre leurs mains. Je dis et je répète que ces Accords divisent notre pays et donnent le nord de notre pays à des trafiquants de drogue et à des soi-disant islamistes. Beaucoup de Maliens n’ont pas lu ces fameux Accords et je suis convaincu que le jour la majorité des Maliens aura compris leur contenu, il y a aura une autre révolution dans ce pays. Ces accords sont des accords de trahison du peuple malien. Nous ne sommes pas d’accord! ».

Zou rappelle que le Mali « soufre d’un problème de leadership » alors que « c’est le leadership qui détermine tout ». La France, selon l’orateur, a voulu diviser notre pays depuis 1957, mais n’a pas pu grâce à des hommes et femmes déterminés qui ont dit non. Or, la plupart de ceux qui se réclament du Mouvement démocratique l’ont trahi. Les idéaux du 26 mars prônent l’alternance, interdisent le putsch: or, poursuit Zou, le putsch du 22 mars 2012 a montré que beaucoup d’hommes politiques n’étaient pas des démocrates. « La corruption n’a véritablement pris son essor qu’à partir de 1994 jusqu’à atteindre notre armée », déplore Zou.

Le président du CNAS estime qu’« AQMI n’est rien d’autre que des Algériens et des trafiquants de drogue qui se cachent derrière la religion musulmane pour accomplir leur sale besogne ». Pour lui, le soutien aux groupes séparatistes de notre pays découle de la volonté de l’Occident de soumettre notre pays à la minorité touarègue.

AbdoulayeKoné

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