Article 118 de la constitution malienne dispose que : «L’initiative de la révision constitutionnelle appartient au Président de la République et aux députés. Le projet ou la proposition de révision doit être voté par l'Assemblée Nationale à la majorité des 2/3 de ses membres. La révision n'est définitive qu'après avoir été approuvée par référendum.
Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu'il est porté atteinte à l'intégrité du territoire. La forme républicaine et la laïcité de l'Etat ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l'objet de révision». Dans un pays où le 1/3 n'est pas sous le contrôle souverain du pays ; Dans un pays en situation d'instabilité ou chaque semaine il y a pertes en vies humaines ; dans un pays où le président de la République ne peut pas mettre pied dans certaines régions, en raison de l'absence de l'autorité d'Etat. Qui peut dire que l'Etat détient son intégrité totale sur le territoire ?
Nous sommes en déphasage total avec notre identité politique et institutionnelle. Face à une situation d'injustice, la révolution est devoir citoyen. NON à la révision constitutionnelle. NON au mea culpa des professionnels du droit. NON à la passivité de la société civile et des partis politiques. En principe, révision ne peut intervenir que dans les formes qui sont nécessaires pour son établissement.