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Grève illimitée du secteur de la santé au Mali: Le silence coupable du gouvernement
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Le Républicain
Hôpital
© Autre presse par DR
Hôpital Gabriel Toure
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Depuis le jeudi 9 mars 2017, les établissements sanitaires sont en grève au Mali, à l’appel de leurs deux syndicats. Il s’agit du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) et la Fédération des Syndicats de la Santé et de l’Action sociale (FESYSAM). Et hier, mardi 14 mars 2017, le professeur Mamadi Kané, secrétaire général du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) a été formel sur le fait que le mot d’ordre de grève est bien suivi non seulement à Bamako, mais aussi à l’intérieur du pays. Selon les syndicalistes cette grève est illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Du côté du gouvernement, on ne joue pas au plus urgent, car selon les leaders des grévistes, le gouvernement est jusque là resté dans son coin, sans prendre langue avec les syndicats pour « d’éventuelles négociations».

« Du début de la grève à maintenant, nous n’avons été approchés par aucune autorité pour d’éventuelles négociations. Il n’y a aucun contact entre nous, et la grève continue de plus belle. » Ce silence gouvernemental face à la gravité du manque de soins terrifie les populations majoritairement pauvres.

« La motivation réelle de cette grève illimitée tourne autour des primes même si nous avons d’autres points de revendication. Pour le moment notre moyen de revendication demeure la grève illimitée, jusqu'à la satisfaction totale de nos doléances, ou jusqu’à ce que nous soyons essoufflés. Et pour le moment nous ne le sommes pas », indique le Professeur Mamadi Kané, secrétaire général du SNS-AS-PF.

Nos points de revendications sont entre autres : l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale et de garde ; l’octroi d’une prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion familiale ; l’intégration des émoluments des bi-appartenant dans le salaire ; le maintien et l’extorsion des ristournes à toutes les structures génératrices de ressources ; la prise à 100% des soins médicaux des travailleurs socio sanitaires assujettis à l’assurance maladie obligatoire ; l’abrogation de mutation abusive de syndicalistes en cours de mandat ; le payement des primes de garde des agents de santé chargés du contrôle sanitaire de la maladie à virus Ebola etc.

Et hier, mardi 14 mars 2017, le professeur Mamadi Kané, secrétaire général du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) a été formel sur le fait que le mot d’ordre de grève est bien suivi non seulement à Bamako, mais aussi à l’intérieur du pays. Selon les syndicalistes cette grève est illimitée jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Du côté du gouvernement, on ne joue pas au plus urgent, car selon les leaders des grévistes, le gouvernement est jusque là resté dans son coin, sans prendre langue avec les syndicats pour « d’éventuelles négociations». Du début de la grève à maintenant, nous n’avons été approchés par aucune autorité pour d’éventuelles négociations. Il n’y a aucun contact entre nous, et la grève continue de plus belle.

Même si le service minimum est assuré, cela ne suffit pas. « Vous savez bien que même en temps normal, le malade ne bénéficie pas des soins adéquats, pendant la grève c’est encore pire. Les agents de santé disent qu’ils veulent plus de moyens pour nous fournir des soins dans les normes, mais le gouvernement aussi ne fait rien ».

Sans les moyens pour aller dans les cliniques privées, le malade n’a plus aucun espoir, « c’est que tout le monde doit exiger des hôpitaux de qualité, des centres de santé de référence et des centres communautaires de qualité, pour assurer notre santé », selon un vieux trainé par un enfant qui lui tirait la main pendant que lui, voulait crier ce qu’il avait à dire à son interlocuteur à l’hôpital Gabriel Touré de Bamako. « Eux-mêmes et leurs belles familles sont traités dans des cliniques de luxe, ou à l’extérieur pendant que les populations pauvres souffrent sans recours », dit l’autre se plaignant des autorités. On ne les voit jamais dans les hôpitaux, que pour venir faire du tourisme et nourrir l’espoir, rien ne change après, vocifère un autre, à la porte un centre hospitalier presque désert, pour fait de grève.

Moussa Samba Diallo
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