Depuis le 20 avril 1995, des milliers de chefs de familles de la zone aéroportuaire de Niamkoro se sont retrouvés dans la rue au nom de l’aéroport soit quatre mille sept cent douze familles suivant le décret n°95068/PRM du 15 février 1995. De 1995 à nos jours sur les quatre mille sept cent douze (4712) foyers selon la Coordination des associations des déguerpis de la zone aéroportuaire de Niamakoro seulement mille cinq foyers (1005) ont été reclassés.
A la suite du déguerpissement de la zone aéroportuaire de Niamakoro le 20 Avril 1995, des milliers de chefs de famille se sont retrouvés dans la rue au nom de l’aéroport soit quatre mille sept cent douze (4712) familles suivant le décret n°95-068/PRM du 15 février 1995 qui classe la surface à 8720ha.
Par la suite, le décret n°99-252/PRM du 15 septembre 1999 a ramené la surface à sept mille cent quatre-vingt-quatorze (7194) ha soit une différence de mille cinq cent vingt-six (1526) ha que réclament les déguerpis et qui ne contient aucun titre correspondant à la demande du conseil municipal de la commune VI en accord avec la population de Niamakoro d’un recul de cinq cent mètres à partir de la limite fixée. Dans le cadre de l’enquête sur le foncier dans le district de Bamako, le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières a procédé à un recensement des déguerpis et a ouvert des informations qui se sont soldées par la mise en place d’une commission de recensement composée par les techniciens de l’Etat et les représentants de la coordination des déguerpis de Niamakoro, présents au compte l’ensemble des déguerpis (avec numéro et sans numéro). Après avoir mis en place une commission spéciale « Sauvons notre quartier », le vendredi 30 avril 2003, le chef du bornage a fait constat d’une différence fondamentale entre les deux emprises et cela est passé de mille cinq cent vingt-six (1526 Ha) à quatre hectares (4 ha).
C’est ainsi que la coordination des déguerpis a saisi le médiateur de la République pour lui faire savoir la différence existante entre les deux emprises. Cette information de la coordination a eu écho favorable auprès du Médiateur de la République, qui a adressé une lettre au ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières depuis Janvier 2007 pour un traitement diligent consistant à faire recasser dans l’actuelle limite de la zone aéroportuaire à hauteur d’occupation de Mille Cinq cent vingt-six (1526) ha. En réponse à cette lettre, le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières Tieman Hubert Coulibaly par la lettre de rappel N° 13-132/MR du 20/03/2013 a affirmé : « tous les déguerpis ont été recasés à Yirimadio (Zerny) et certains à Kabala suivant les critères définis par une commission nationale mise en place à cet effet et ayant siégé au ministère de l’administration territoriale ».
Selon le Président de la coordination des déguerpis de la zone aéroportuaire de Niamakoro, Mr Tan-Oulé KEITA, cette affirmation est une allégation mensongère car sur les quatre mille sept cent douze (4712) foyers déguerpis seulement mille cinq(1005) foyers ont été recassés autrement dit même la moitié des déguerpis n’a pas été recassée.
Aux dires du président de la coordination, leur engagement et détermination restent intacts car selon eux c’est une lutte pour la justice sociale donc une lutte pour la vie.
Ce qui est sûr, depuis le 25 avril 1995, 3707 foyers réclament justice dans un pays où l’injustice prime sur la justice.