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Edito : À quand la fin du folklore?
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Le Démocrate
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La gouvernance du régime IBK est orageuse. Au lieu de panser les multiples crises (front social, insécurité grandissante…) qui paralysent le fonctionnement du pays, à la surprise générale, le régime ouvre d’autres crises. Révision constitutionnelle, dissolution de la Fédération malienne de Football, sont-elles opportunes en ces moments ?

Décidément, au lieu de faire face à la résolution des problèmes ô combien nombreux, le régime IBK joue au folklore. Comment voulez-vous que notre pays, le Mali, s’en sorte de sa crise quand les gouvernants qui donnent l’impression d’ignorer la gravité de la situation, constituent eux-mêmes le problème. Si ce n’est pas un pays comme le Mali, comment un Président de la République peut se permettre de convoquer un conseil des ministres extraordinaire tard dans la journée du Vendredi 10 mars 2017 pour adopter un avant-projet de révision constitutionnelle pour être adopté par une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale le Samedi 11 mars 2017, soit seulement quelques heures de différence. Cette crise si profonde ne doit-elle pas servir de leçon pour nos gouvernants, et surtout après les différents accords bâclés (de défense, d’Alger…), pour chercher à avoir l’adhésion des Maliens avant toute autre aventure ? Pas de sérieux mais on veut un résultat sérieux !



Cette révision est bel et bien anticonstitutionnelle si nous nous referons à l’article 118 de la loi fondamentale. Par ailleurs elle peut surtout ouvrir la porte à une dérive despotique et à une volonté de maintien éternel avec les modifications proposées à l’article 26 qui permettront à un pouvoir qui a une majorité parlementaire de tripatouiller à sa guise la constitution.

Peut-on et doit-on exclure le peuple de voter la loi fondamentale du pays?

La souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

Avec ce tripatouillage constitutionnel, le président IBK agit-il pour le Mali ?

La commission de préparation de la révision constitutionnelle a travaillé dans une grande opacité. Il n’est pas normal que la constitution soit touchée quand le Mali est ingouvernable sur une grande partie de son territoire.

Tout va tellement si vite dans ce pays et sans l’implication de la majorité des Maliens qu’il faut désormais se demander si tout cela ne suit pas un schéma bien ficelé pour la partition effective du pays. Que Dieu sauve le Mali !

Cependant, force est de constater que le régime IBK qui est une déception, ne peut être soutenu par une tierce personne qui a un sens élevé de patriotisme. Dos au mur, les gouvernants actuels ne font que poser des actes énervants augmentant sur la crise et la souffrance des Maliens. L’acte de la dissolution de la FEMAFOOT par le ministre des Sports Housseini Amion Guindo en est une parfaite illustration. En prenant cette décision inopportune, il augmente ainsi le lot de crise qui secoue le pays. Alors à quand la fin du folklore ?

Aliou TOURE

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