Le chemin de fer entre Bamako et Dakar est un vieux projet en crise. Il y a quelques mois, les 2 pays se sont mis d’accord pour relancer ce corridor afin de transporter des marchandises et des personnes. Entre les 2 capitales, une société d’exploitation et de patrimoine a été créée. Dans le même temps, plusieurs partenaires dont la Chine, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale ont manifesté l’intérêt à financer ce projet. Selon un travailleur de chemin de fer, la mise en place du chemin de fer Bamako-Dakar permettra des transports les moins chers. « Nous pouvons faire en sorte que la population soit ravitaillée à temps et à moindre coût. Nous sommes en négociations avec plusieurs sociétés et même des consortiums de banques qui veulent nous assister à mettre en place une unité pour nous amener à faire une bonne gestion, parce que, nous sommes obligés de revoir tout le système institutionnel, opérationnel et économique », a-t-il expliqué.
Autour de ce projet, le Mali souhaiterait notamment développer ses ressources minières. Mais, vu les lenteurs prises dans un passé récent, les députés exigent désormais un droit de regard sur la gouvernance de ce projet de cette envergure. « Nous ne voulons plus nous cantonner au rôle simple de ratifier les conventions. Ça sera bien pour que nous puissions voir clair dans cet accord de prêt. Quand on nous amène un financement de prêt que nous puissions expliquer, soutenir et puis comprendre quels sont les enjeux et avantages pour le Mali ? », a déclaré l’élue Touré Aissata Diallo.
Pour les bailleurs de fonds qui étaient présents au sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique, l’intérêt était de mettre l’accent sur des projets facilitant la production d’énergie et qui permettront à terme de réduire le coût de l’électricité. C’est le cas du projet ‘’higa’’ en République démocratique du Congo, pour lequel, la Banque mondiale a apporté une aide de 75 millions de dollars
Lors de ce sommet, les participants ont surtout tenté de convaincre les secteurs privés de s’engager sur des projets sous-régionaux. En tout cas pour attirer de potentiels investisseurs, il faudra favoriser le climat des affaires en réduisant les risques et en harmonisant les législations.
A quand la relance du corridor Bamako-Dakar qui permettra de faciliter le transport des marchandises et des personnes et cela à moindre coût ?