La filière avicole du Mali est victime d’une importation illégale des cuisses de poulets. Si rien n’a été fait, cette importation de la chair de poulet risque de mettre un terme à la production locale qui occupe une place de choix dans le développement du pays. Les membres de la fédération des intervenants de filière avicole du Mali(Fifam) n’ont cessé de dénoncer cet acte et de mettre en garde le gouvernement pour la protection du secteur. Selon la Fifam, la norme Fao de consommation en viande par habitant par an est estimée à 42 kg. Le niveau de consommation de viande par habitant par an du Malien qui était de 3,06 kg, en 2014, atteint 3,52 kg grâce aux efforts énormes consentis par les acteurs de la filière avicole malienne. Quand bien même le Mali est le premier pays de la zone Uemoa en termes de ressources animales ; il existe un gap important à combler, qu’on ne peut aucunement envisager de satisfaire par l’importation de produits avicoles, ceci se traduira par la mise à mort de la filière.
Force est de constater que toute la filière est confrontée aujourd’hui à l’inondation du marché malien en général, par des produits avicoles comme les cuisses de poulets et les œufs de table. Ceci est d’autant plus grave, que le secteur est vraiment en phase de décollage, en termes de croissance et en termes de compétitivité.
En tout cas, il urge que nos autorités trouvent rapidement une solution à ce phénomène. D’autant plus que l’importation incontrôlée de produits avicoles a engendré des conséquences graves allant jusqu’à la fermeture des couvoirs et des exploitations avicoles dans quelques pays de la sous-région notamment en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Sénégal au Togo.