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Tiébilé Dramé : « Rien ne sert de venir au pouvoir si on est incapable de le gérer »
Publié le mercredi 15 mars 2017  |  Nouveau Réveil
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture
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Situation prérévolutionnaire, État contrefait ou encore avenir sombre. Le parti de l’opposition, le PARENA, n’est pas avares de petites phrases pour qualifier la situation actuelle du pays et, surtout, dresser une perspective pour le Mali.

Alors que le pouvoir ne veut pas voir l’insécurité qui commence à couvrir de ses ailes des secteurs entiers de la vie nationale, la classe politique affiche de plus en plus son inquiétude. Et les craintes du PARENA ne s’expliquent pas que par la crise. Le silence ou l’absence de réaction des autorités rendent le jugement des partis politiques encore plus dur.



Alors qu’il a tenté jusque-là de se montrer alarmiste et de ne pas critiquer vertement le chef de l’État, Tiébilé Dramé a sorti, la grosse artillerie pour exprimer sa crainte de voir le pays plonger dans le chao. Pour le président du PARENA, c’est «le gouvernement lui-même qui prépare les conditions d’une explosion révolutionnaire à travers le choix d’une politique ravageuse pour les travailleurs et les classes populaires». Puis, contrairement à ses habitudes, il charge le chef de l’État : « plus de deux ans après son élection, le président de la République n’a pas tenu ses engagements. Son silence devant les dérives dangereuses du régime est un signe d’approbation. Qui ne dit pas mot consent !» Et de poursuivre : «Cette dérive comporte de l’insécurité, du terrorisme, c’est un processus de dislocation. IBK peut-il permettre de poursuivre ce processus mortel pour la souveraineté nationale ? Tout compte fait, rien ne sert de venir au pouvoir si on est incapable de le gérer ».

De son côté, Tiéblé Dramé, président du PARENA, prévoit un avenir très peu reluisant pour notre pays. L’opposant, qui a qualifié l’accord d’Alger comme étant une ouverture de la voie de la partition du Mali, prévoit que la situation actuelle d’insécurité du Mali conduit à un chao.

Incertitudes grandissantes

Avec la dernière attaque contre les Famas, endeuillant de nombreuses familles maliennes, l’évocation de Boulékessi sonne désormais comme le glas à l’instar de Gossi, Nampala, Tenenkou, Diabali, Macina et d’autres villes maliennes du sud et du nord du Mali. Trop de Maliens meurent de la violence et trop de familles sont endeuillées, du fait de l’insécurité : « Entre le 1er janvier et le 5 mars 2017, 193 personnes ont perdu la vie au cours de 36 attaques armées. Vingt et une (21) de ces 36 attaques ont eu lieu au centre du pays, entraînant la mort de 77 personnes », selon une déclaration du Parena, rendue publique le 8 mars 2017 et signé de son président Tiebilé Dramé. Le parti du bélier blanc s’indigne : « Cela ne saurait continuer » ! Pour le parti, la politique de l’autruche n’a que trop duré et elle a des limites, il est temps de dire la vérité au peuple. « Il faut sortir du déni des réalités. Le Mali n’est pas sur le chemin de la paix ». Il faut regarder les réalités en face. A Gao, à Boulikessi comme à Tombouctou, c’est la souveraineté et l’autorité de l’État qui ont été bafouées par divers groupes armés au moment où les principaux groupes djihadistes qui ensanglantent notre pays ont constitué une importante coalition. Le PARENA invite le président de la République et le Gouvernement à prendre la pleine mesure des dangers qui menacent notre pays et des risques de déliquescence de l’État avec les attaques répétées contre nos forces.

Ce qui fera que la paix ne sera plus totale au Mali. Il dit craindre qu’une politique d’austérité conduira à «des troubles sociaux dangereux durant lesquels le pouvoir tentera de mater l’opposition et aura recours à la brutalité». L’homme, qui prône une ligne dure contre le pouvoir en place malgré des discussions engagées avec les rebelles, craint même «une situation dont personne ne peut prévoir l’issue».

D’habitude modéré, Tiébilen, président du PARENA, évoque, lui, «un État contrefait». Il met en garde le pouvoir contre «un État contrefaçon, un État démodé et loin de la grandeur du Mali, de ses institutions, de son histoire et des sacrifices de son peuple».

Pour toutes ces situations et bien d’autre dans le pays, le PARENA dans une déclaration, a invité le président de la République et le gouvernement à prendre la pleine mesure des risques de déliquescence de l’État.

D’abord, le parti rend un vibrant hommage au Commandant Abdoulaye Diallo et à ses hommes morts pour le Mali à Boulkessi le dimanche 5 mars 2017 et l présente ses sincères condoléances aux familles éplorées, à nos FAMAS et à la nation tout entière.

Ensuite, le parti du bélier blanc, condamne avec fermeté, les attaques perpétrées contre le camp de Boulkessi et contre les postes de contrôle des FAMAS à Tombouctou le 5 mars. Avant d’exprimer sa vive inquiétude devant la multiplication des attaques enregistrées depuis une dizaine de jours au nord et au centre du pays. Avant de poursuivre : « à Gao, à Boulikessi comme à Tombouctou, c’est la souveraineté et l’autorité de l’État qui ont été bafouées par divers groupes armés au moment où les principaux groupes djihadistes qui ensanglantent notre pays ont constitué une importante coalition ».

D’où le lieu pour le PARENA d’inviter le président de la République et le Gouvernement à prendre leurs responsabilités. Toutes leurs responsabilités.

Il martèle : « Trop de sang coule au Mali. Trop de jeunes FAMAS tombent chaque semaine. Trop de Maliens meurent de la violence. Trop de familles sont endeuillées. Entre le 1er janvier et le 05 mars 2017, 193 personnes ont perdu la vie au cours de 36 attaques armées. Vingt et une (21) de ces 36 attaques ont eu lieu au centre du pays, entraînant la mort de 77 personnes ». Avant de conclure : « cela ne saurait continuer. Il faut sortir du déni des réalités. Le Mali n’est pas sur le chemin de la paix. Il faut regarder les réalités en face ».

Arouna Traoré Source :

Le Nouveau Réveil

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